The Cry de Helen Fitzgerald
Traduit de l’anglais par Alexandre Civico.
EquinoX le label des éditions des Arènes est une des (rares) maisons à proposer des thrillers de qualité.
Avec The Cry, Helen Fitzgerald offre un thriller psychologique qui, si le thème est souvent abordé, est plutôt bien mené et arrive à captiver l’attention du début à la fin, arrivant même à faire douter le lecteur.
Il est très difficile de parler justement du fond de ce texte sans risquer de casser l’intrigue et ceux qui ont eu la mauvaise idée de regarder la série en streeming (ne dites pas non, avouez !) ne trouveront que peu d’intérêt à lire le roman si ce n’est pour le style de l’auteur. Sans être atypique, ce style reste adéquat à ce genre de littérature qui repose énormément sur l’atmosphère et les personnages.
Venons-en aux personnages. Joanna est la nouvelle et jeune compagne d’Alistair. Ils ont un bébé de deux mois et prennent l’avion depuis Glasgow pour se rendre dans les environs de Melbourne afin qu’Alistair obtienne d’un juge la garde de sa fille née d’un premier mariage. Pendant le vol, le nourrisson ne cesse de pleurer et toute l’attention du lecteur est donc portée sur Joanna, jeune mère épuisée, qui ne semble pas capable de gérer les pleurs de son enfant. On sait très bien que la période post-partum de certaines mamans est compliquée, surtout pour un premier enfant. Quand, peu après la descente de l’avion, le couple se rend compte que le nourrisson est décédé, visiblement depuis plusieurs heures, l’intrigue s’enclenche dans une tragédie qui évoluera jusqu’à la toute fin du roman.
Mensonges, manipulation, harcèlement moral, remords, culpabilité, jusqu’à la folie, sont les thèmes qui se mêlent et s’entrechoquent ici.
Alors oui, même si le thème est récurrent, il est ici très bien amené et travaillé et ce thriller se révèle réellement prenant et mettant les femmes de cette histoire au premier plan. Joanna bien-sûr mais aussi Alexandra, l’ex-épouse d’Alistair ainsi que leur fille Chloé qui finira par avoir une sorte de rôle de médiateur entre ces deux femmes que tout semble séparer si ce n’est l’amour que leur a porté Alistair. Peu de personnages masculins finalement dans ce roman qui reste focalisé sur Joanna et Alexandra. Ça n’en fait pas pour autant un roman féministe mais ça aussi c’est relativement récent en littérature noire.
Pour conclure, lisez le roman, quitte à regarder la série ensuite. Il serait dommage de passer à côté.
4ème de couverture :
Lorsqu'ils posent le pied à l'aéroport de Melbourne, Joanna et Alistair ne savent pas encore que le pire cauchemar de leur existence s'est déjà produit.
Au cours du vol qui les conduisait de Glasgow à la capitale de l'État australien du Victoria, Noah, leur bébé de 9 semaines, a perdu la vie. Que s'est-il réellement passé ?
Commence alors un incroyable scénario : celui d'une descente aux enfers que rien ne semble pouvoir arrêter
L’auteure :
Née en 1966 à Melbourne (Australie), Helen FitzGerald est autrice et scénariste. Elle a travaillé dix ans comme assistante sociale pour la justice pénale puis auprès de délinquants sexuels en prison. Elle vit aujourd’hui à Glasgow avec son mari et ses deux enfants.
Je vous présente la couverture originale, bien plus originale qu’une photo tirée de la série.
Editeur : Les Arènes (juin 2020)
Collection : EquinoX
ISBN : 9791037500564
Joanna et Allister, couple sans histoires, s'envolent pour l'Australie avec leur bébé de neuf semaines. Entre larmes et crises de l'enfant, le voyage est éprouvant. Peu après leur arrivée, ils découvrent que leur enfant a perdu la vie. Accès de panique ou froid calcul ? Les deux parents prennent une décision folle.
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