Les silences - Luca Brunoni - Finitude
Je vais rarement en librairie mais je fouine énormément sur le net. Parfois je tombe sur de vraies merveilles.
Je n’ai jamais reçu les programmes des éditions Finitude et j’avoue ne pas connaître cette maison ou très peu.
Je me suis arrêtée sur Les Silences, tout autant attirée par la couverture que par le résumé. Et bien m’en a pris car c’est une merveilleuse histoire d’amour et d’amitié dans la Suisse des années 50. Ida est une orpheline placée à la campagne chez Greta et Angus où la vie s’avère très difficile. Alors elle se raccroche à Noah, à peu près du même âge et qui rêve de s’enfuir en lui promettant de l’emmener. Mais Noah semble l’avoir oubliée.
On découvre alors un village rempli de secrets, de familles toutes plus ou moins liées, de fils indignes, de filles abandonnées, d’enfants dont on attend le retour et d’épouses dont on sait qu’on ne peut plus rien pour elles.
Le texte est magnifique, l’écriture le sublime et me rappelle enfin ce que j’aime tant dans ce que l’on appelle du « rural noir ».
A lire absolument dans une traduction de Joseph Incardona.
Résumé éditeur :
Se taire, ne jamais se mêler des affaires des autres, voilà la règle qui prime dans ce village au cœur des montagnes, permettant à chacun de cultiver consciencieusement son lot de rancœurs et de préjugés. Quand Emil a disparu, personne n’a rien dit, bien sûr, les langues sont restées liées. Et quand l’orpheline, la jeune Ida, a été placée chez les Hauser, on se doutait bien que la vie serait difficile pour elle. En butte à la haine de la fermière et aux regards libidineux de son mari, la jeune fille ne peut compter que sur son amitié clandestine avec Noah, un adolescent qui rêve d’ailleurs. Il réussit à la convaincre qu’elle aussi a droit à sa part de bonheur, mais il est trop tard. Ils ne parviendront, bien malgré eux, qu’à déclencher malheurs et drames, à faire remonter à la surface toute la boue de secrets et de non-dits du village.