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EVADEZ-MOI
17 mai 2021

Les désossés de François d'Epenoux

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Parfois des romans sont injustement classés en littérature générale, ou blanche si vous préférez. Souvent, c’est parce que l’auteur n’a, auparavant, publié qu’en blanche. En parcourant le catalogue des éditions Anne Carrière que je ne connaissais pas, je me suis arrêtée sur ce roman de François d’Epenoux, intriguée par la quatrième de couverture.

Si le thème est connu en littérature noire, la façon dont il est amené est bien pensé même si peu crédible en soi mais ça n’a pas d’importance ici.

Nous avons un couple richissime, lui est un homme d’affaire, elle une femme superficielle qui se vautre littéralement dans ses fourrures ne sachant laquelle elle préfère. Leur fille est une jeune femme pourrie gâtée, égoïste et qui semble avoir la cervelle d’un moineau en état de mort cérébrale. Elle est accompagnée de son fiancé qui n’a pas grand-chose plaidant en sa faveur. Il est bouffi, peu attirant et surtout très intéressé. Enfin nous avons les « gens », comprenez les petites gens pour cette classe supérieure, à savoir le chauffeur qui ressemble plus à un mercenaire qu’à un ubber, et la gouvernante, noire, comme si ses origines justifiaient de son rôle dans le roman, belle et jeune. Tout ce petit monde se retrouve coincé dans un somptueux chalet. Je ne vais pas en raconter davantage au risque de gâcher le plaisir.

Le roman commence donc par une sorte de satyre de cette classe « nouveaux riches », les anciens n’étant pas mieux, qui n’ont aucune honte à exposer et surexposer leur argent : immense chalet, voitures de luxe, fourrures. Quand, piégés depuis plusieurs jours, la nourriture commence à se faire rare, l’eau doit être économisée, le chauffage également, il est très drôle de voir où se placent les priorités de chacun de ces personnages.

Ça aurait pu continuer sur ce thème là mais très vite le roman prend un autre tournant et, arrivée à presque la moitié du texte je me suis prise à espérer que j’avais bien deviné en partie la suite et ça a été le cas.

Ce roman a été pour moi une vraie surprise et un réel plaisir de lecture qui a superbement occupé une soirée car le texte est relativement court, même pas 200 pages.

Côté style, on a davantage l’impression de lire une pièce de théâtre tant les traits ou les situations peuvent paraître forcés et c’est ce qui fait la différence avec tout autre roman noir « classique » qui aurait traité de la même histoire. C’est un roman qui se dévore et qui démontre bien que « la faim justifie les moyens », avec un humour certain.

 

 

4ème de couverture :

Comme à l'aube de l'humanité. Une humanité à réinventer.

Dans un luxueux chalet à l'écart d'une station de ski chic, une riche famille est bloquée par des chutes de neiges anormales, dues au dérèglement climatique. L'insouciance fait long feu. Aux premiers rationnements - d'eau, de nourriture, d'électricité - succède la faim, la vraie. Sans compter la promiscuité, les problèmes d'hygiène, le froid.

Ce qu'il reste de civilisation est touché à l'os. Le vernis craque, les masques tombent, révélant la véritable nature de chacun. L'instinct de survie fait place à la sauvagerie.

Quand le huis clos prendra fin, le feu aura retrouvé sa vocation originelle, et les fourrures d'apparat leur simple rôle de peaux de bêtes.

 

L’auteur :

François d'Epenoux, 51 ans, a publié neuf ouvrages aux éditions Anne Carrière, dont deux ont été adaptés au cinéma : Deux jours à tuer (par Jean Becker en 2008) et Les Papas du dimanche (par Louis Becker en 2012) ; Le Réveil du coeur, son neuvième livre, a obtenu le Prix Maison de la presse 2014. Il est par ailleurs le père de trois grands enfants, et d'un petit garçon de 3 ans né d'un deuxième mariage. Mi-récit, mi-fiction, Les Jours areuh est inspiré de son propre vécu.

 

 

Éditions Anne Carrière

Comme à l'aube de l'humanité. Une humanité à réinventer. Dans un luxueux chalet à l'écart d'une station de ski chic, une riche famille est bloquée par des chutes de neiges anormales, dues au dérèglement climatique. L'insouciance fait long feu. Aux premiers rationnements - d'eau, de nourriture, d'électricité - succède la faim, la vraie.

https://anne-carriere.fr



 

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