Handsome Harry de James Carlos Blake

4 février 2019

Handsome Harry de James Carlos Blake

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Etats-Unis, début des années 30. C’est la Grande Dépression, la prohibition. Qui n’a pas entendu parler d’Al Capone ? De Bonnie Parker et Clyde Barrow ? C’est l’époque des gangsters et des braqueurs.

Harry Pierpont, Handsome Harry, faisait partie du gang de John Dillinger et en était le vrai leader.

James Carlos Blake lui redonne vie le temps d’un roman pour qu’il nous raconte leur histoire depuis le couloir de la mort.

Mais les journalistes ou les tribunaux ne parlent pas vraiment de la réalité. Dans le meilleur des cas, on peut apprendre certains faits, mais les faits, ce n’est jamais toute l’histoire. Il peut y avoir une grande différence entre ce qui s’est passé et ce qui s’est vraiment passé. Pour la plupart des gens, ce qui s’est passé, c’est tout ce qui compte, pas les causes et les raisons.

Petits braqueurs récidivistes, voleurs de voitures, la plupart se sont connus en prison et s’en sont évadés ensemble pour constituer ce qu ‘on appellera le gang Dillinger. Si Handsome Harry en était le leader, John Dillinger se prêtait plus volontiers aux photographes et devint la figure emblématique du gang.

Il faut garder en tête qu’à l’époque les exploits des gangsters défrayaient la chronique et tant qu’ils ne faisaient que braquer des banques, ils avaient la sympathie du public dans ces temps de Grande Dépression où les banquiers étaient perçus comme les vrais voleurs. Mais dès l’instant où un gang commençait à tuer des policiers ou des innocents, il devenait la bête à abattre.

James Carlos Blake nous retrace donc, la plupart des faits étant véridiques, la création, l’ascension et la chute du gang, à grand renfort de scènes grandioses comme l’évasion de la prison de M City ou le braquage de banques.

Il parvient sans aucun mal à rallier le lecteur à Handsome Harry qui apparait clairement plus comme une victime d’un système que comme un braqueur et un tueur.

Comme Bonnie and Clyde, la plupart des membres du gang seront abattus, certains incarcérés et deux seront exécutés sur la chaise électrique en 1934, dont Handsome Harry que nous suivons jusqu’à ses derniers instants.

Un roman – document passionnant construit sur un rythme d’enfer, traduit par Emmanuel Pailler.

Un moment de lecture que j’ai énormément apprécié et que je vous souhaite tout aussi palpitant.

4^ème de couverture :

Dans la bande de John Dillinger, il y a Red, Charley, Russell et moi, "Handsome Harry" Pierpont. S'il y avait eu un chef, ça aurait été moi, même John le dit. Mais John aime avoir sa photo dans les journaux et faire le malin devant les dames, alors on ne se souvient que de lui. Il est le plus cool d'entre nous, je vous le garantis, sur un boulot comme sous les balles. Nous prenons l'argent là où il se trouve : dans les banques. Sans nous vanter, en matière de casse, nous sommes les meilleurs. Un chauffeur, trois ou quatre gars motivés, une voiture de remplacement, et le tour est joué. Les journaux disent que nous sommes dangereux, l'Ennemi public n°1 : n'exagérons rien. On ne veut de mal à personne, on aime juste les belles voitures, les jolies filles et les fêtes entre copains. On sait bien que ça ne va pas durer, que les flics nous attraperont un jour ou l'autre. En attendant, on profite de la vie.

L’auteur :

JAMES CARLOS BLAKE naît au Mexique en 1947 dans une famille mélangeant des ascendances britanniques, irlandaises et mexicaines. Il émigre aux Etats-Unis où il est mécanicien, chasseur de serpent ou encore professeur. En 1995, son premier roman, L'Homme aux pistolets, sur le célèbre hors-la-loi John Wesley Hardin, remporte un grand succès. Auteur d'une dizaine de romans, d'essais et de biographies, il aime brosser les portraits flamboyants de bandits, célèbres ou non, de marginaux et de personnalités historiques hautes en couleur. Il est notamment lauréat du Los Angeles Times Book Prize et du Southern Book Award.