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EVADEZ-MOI

14 octobre 2025

J'aimerais te dire - Christian Pernoud - Taurnada

 

Je ne vous redirai pas que je suis de près Christian Pernoud depuis plusieurs années. Ah ben si, je vous le redis mais c'est pour votre bien.

 

Christian Pernoud a un talent rare pour créer des histoires qui auraient pu être banales sous la plume d'un autre auteur mais qui touchent, qui vous emprisonnent le temps d'un roman.

Encore une fois, j'ai dévoré celui-ci en une après-midi où rien ni personne ne s'est avisé de me déranger dans ma lecture.

 

Thomas "enlève" sa fille pour une semaine de vacances avant qu'elle ne doive subir une opération. Malade du coeur, c'est une de ses dernières chances de survie. Il décide donc de l'emmener avec lui pour un road-trip.

Il profite de ce temps à eux seuls pour lui raconter comment il a rencontré la maman de la petite au cours d'un camp de vacances. Une histoire d'amour d'adolescents avec ce que la implique de coeurs brisés, de jalousie, de vengeance aussi.

Il lui raconte tout et lui révèle un secret enfoui depuis cette rencontre avec celle qui deviendra sa femme et la mère de sa fille April.

 

Le lecteur alors écoute aussi cette histoire et même si au bout d'un moment on devine une partie de ce que Thomas veut expliquer à April, on est loin de voir venir ce final incroyablement déchirant qui a usé quelques mouchoirs en papier chez moi.

Je me suis laissée portée et j'ai encore une fois adoré cette histoire, cette écriture. Vivement le prochain Chris !

 

Résumé éditeur :

Il y a toi… il y a elle… il y a nous…
Quand Thomas emmène sa fille, April, camper au lac Sebago, Angela, son ex-femme, pense qu'il veut simplement lui offrir un dernier moment d'insouciance avant son hospitalisation. Elle regarde son enfant partir sans imaginer une seule seconde que ce voyage va tout changer… et la hantera à jamais.
Faux-semblants, secrets de famille… l'histoire n'est pas toujours celle que l'on croit.

10 octobre 2025

La Station - Jakub Szamalek - Métailié

 

Un peu à l'image des astronautes, j'ai voulu partir à la découverte d'un monde inconnu pour moi.

S'il m'est arrivé de regarder des films de science fiction qui m'ont plus ou moins plu, plutôt moins pour être franche, je n'avais jamais encore exploré l'espace via un polar. C'est chose fait avec La station de Jakub Szamalek publié aux éditions Métailié.

 

Lucy est la commandante d'une équipe d'astronaute qui ont pour mission de rejoindre la station orbitale internationale. Elle laisse sur terre mari et enfant pour retrouver la-haut un équipage russe.

Les tensions terrestres ne manquent pas du suinter même en apesanteur. Alors quand une avarie survient sans raison évidente les esprits s'échauffent et la méfiance, le soupçon, s'installent.

Le scénario est parfaitement construit et certaines scènes sont si bien décrites qu'on se croirait un instant en face d'un grand écran en train de regarder Gravity (film de 2013 avec Sandra Bullock) car, il faut le dire, la source d'inspiration ne laisse aucun doute, vraiment aucun.

Et comme pour Gravity, les longueurs prennent parfois des proportions stratosphériques. J'avoue avoir parfois sauté un chapitre entier...

 

Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé. C'est très très bien pensé et écrit. L'histoire est bien déroulée même si le face à face américains versus russes et beaucoup trop convenu.

En bref, j'ai aimé cette histoire mais je me suis parfois ennuyée.

 

Une traduction de Kamil Barbarski.

 

Résumé éditeur :

Après des décennies d’une trêve fragile, le conflit latent entre les États-Unis et la Russie a repris de plus belle, sans qu’une issue soit en vue. Mais cette fois-ci, le théâtre de cette rivalité sera la Station spatiale internationale, avec pour toile de fond le décor spectaculaire de l’espace.

La commandante Lucy Poplaski, à la tête de l’équipage international, est chargée de déterminer la source d’une fuite d’ammoniac qui met toute la station en danger. Cependant, son enquête bouleverse la fragile confiance entre les équipages russes et occidentaux, et révèle de profondes fissures au sein même de l’équipe américaine.

 

5 octobre 2025

Tout brûle - Juan Gomez-Jurado - Fleuve Editions

 

 

Ahhhh je l'attendais ce nouveau Gomez-Jurado !!!

J'avais adoré la trilogie de la Reine Rouge, je vous avais d'ailleurs parlé de chacun des trois tomes. Et, en passant, lisez les bouquins et fuyez la série.

 

Je disais donc que je l'attendais avec impatience et avec des personnages, en tout cas pour certains, pas vraiment nouveaux pour celles et ceux qui auront lu la trilogie. Pas d'inquiétude, aucun vrai lien avec la trilogie, pour pouvez sans aucun souci lire Tout brûle sans avoir lu les autres romans.

 

Dans ce lui-ci nous faisons connaissance et plus ample connaissance en ce qui concerne l'une d'elles, de trois femmes très différentes l'une de l'autre mais au combien complémentaires.

Tout d'abord Aura Reyes que nous retrouvons donc ici. Elle se retrouve en passe d'être incarcérée pour escroquerie mais elle n'a qu'une seule chose en tête, la vengeance. Mais pour ça elle va avoir besoin d'aide et elle va la trouver auprès de Mari, une ex-légionnaire qui n'a pas peur de grand-chose, et de Sere, une hackeuse hors pair.

 

Dans ce nouveau roman, Juan Gomez-Jurado mise encore tout sur des personnages hors normes et sur l'action, l'action et encore l'action. L'histoire est menée tambours battants sans temps morts. C'est toujours aussi efficace et divertissant.

Ce roman laisse la part belle aux femmes, à l'amitié, sans trop sombrer dans le "girl power" que je ne supporte pas.

Aura n'a pas l'étoffe de la Reine rouge mais elle s'en sort plutôt bien et on attendra avidement un nouveau tome de ce qui, on l'espère, deviendra une petite série.

C'est toujours parfaitement traduit par Judith Vernant.

 

Résumé éditeur :

Aura Reyes avait un bon job, une luxueuse villa et deux merveilleuses filles. Désormais, elle risque une peine d'emprisonnement pour une fraude à grande échelle dont on l'accuse injustement.
Mari Paz Celeiro, elle, s'est enrôlée dans le corps d'élite de la Légion après avoir appris à cultiver des navets avec sa grand-mère, mais elle traverse une mauvaise passe depuis cinq ans et vit pour l'essentiel dans sa voiture.
Sere Quijano, enfin, est une développeuse de haut vol. Elle a sombré quand son mari l'a quittée pour sa sœur. Elle est brillante et solitaire. Certains diront cinglée. À tort, selon elle.
Leur point commun ? Ces trois femmes ont tout perdu. Même la peur. Et c'est ce qui les rend si dangereuses. Car pour se venger, elles oseront tout.

18 septembre 2025

La maison aux neuf serrures - Philip Gray - Sonatine

 

Il y a deux ans, je lisais pour la première fois Philip Gray. Comme si nous étions des fantômes m'avait beaucoup plu et j'en avais parlé à sa sortie en librairie. Il nous offrait alors un superbe polar se passant au début du siècle dernier.

Avec La maison aux neuf serrures, l'auteur nous emmène cette fois-ci dans les années 50 en Belgique. Quand j'ai lu la quatrième de couverture de ce roman, j'étais à mille lieues de savoir ce que me réservait en réalité ce titre.

 

Comme souvent dans les romans, particulièrement dans les polars d'ailleurs, on ouvre les pages sur deux histoires distinctes : deux villes différentes, Bruxelles et Gand; deux années différentes, 1952 et 1957 et deux personnages diamétralement opposés.

En 1952, le major de police De Smet enquête sur un incendie ayant dévasté un entrepôt et après l'extinction duquel un corps carbonisé est retrouvé. Refusant de croire à un accident, cette affaire va hanter le policier pendant des années.

En 1957, Adelaïs est une jeune femme handicapée qui a toujours été choyée par son oncle durant son enfance. C'est lui qui lui avait offert un vélo conçu pour s'adapter à son handicap. A son décès, Adelaïs découvre qu'il lui a légué on vieille bâtisse. Quand elle part la visiter avec sa meilleure amie, elle découvre une porte armée de neuf serrures.

 

J'avoue avoir été persuadée que j'aurais droit à un roman plus horrifique que policier. Je me suis totalement trompée.

J'ai lu un roman sur le thème des faussaires et pas de n'importe quelle histoire de faussaires  mais celle d'une véritable fabrique de fausse monnaie et le trafic qui en découle.

La petite fille handicapée va connaitre une ascension aussi fulgurante que dangereuse.

Adelaïs devient femme forte qui tient à ses rêves mais ne tolère pas les trahisons.

Maîtrisant l'époque dans laquelle il situe son roman, une après-guerre compliquée pour la Belgique, il place ici des personnages lumineux qui savent séduire les lecteurs à tel point qu'on leur pardonnerait leurs travers.

L'auteur a su créer, comme dans son roman précédent, une trame qui attache le lecteur et l'emmène jusqu'à la dernière page sans jamais le lasser.

Pour moi, Philip Gray confirme ici son talent de conteur et entre définitivement dans la liste des auteurs à suivre chez Sonatine rejoignant ainsi Ellory.

Traduit par Elodie Leplat

Résumé éditeur :

Bruxelles, février 1952. Un incendie se déclare dans un entrepôt. On y retrouve le corps d'un veilleur de nuit. Simple accident ? Envoyé sur les lieux, le commandant De Smet semble en douter.

Gand, avril 1957. Après une enfance marquée par la maladie, la jeune Adélaïs De Wolf reçoit de son oncle un curieux héritage : une maison dont elle ignorait l'existence. Celle-ci possède neuf serrures et Adélaïs découvre bientôt à sa grande stupéfaction la raison d'une telle protection. Alors que son existence prend un tour totalement inattendu, elle va devoir faire face aux investigations du commandant De Smet, un homme qui ne lâche rien, jamais.

 

6 septembre 2025

Le fardeau du passé - Hjorth et Rosenfeldt - Actes Sud/Actes noirs

 

En cette nouvelle rentrée littéraire revient le duo Hjorth et Rosenfeldt avec un nouveau tome des enquêtes du profiler Sebastian Bergman.

Comme dans les autres opus, c'est ultra rythmé, incroyablement efficace et maîtrisé. 
Le personnage de Sébastian est toujours aussi insupportable même s'il semble se calmer un tout petit peu. Il est misanthrope puissance 10, il a toujours raison, un monsieur je sais tout qui ne connait pas l’humilité. Il est déloyal, infidèle, coureur de jupons invétéré, manipulateur et totalement irrécupérable. Et pourtant, on ne « voit » que lui, on attend ses interventions avec impatiences, on sourit de sa méchanceté gratuite. Sébastian, psy profileur, le plus seul de touts les personnages qui peuplent ce roman, peut-être aussi le plus triste d'entre eux. 
 
Comme je le disais précédemment, la trame policière est parfaitement maîtrisée, les rebondissements sont nombreux et le scénario est mené sans aucun temps mort.
On retrouve les personnages là où on les avait laissés dans Ce qu'on a semé.
Une fois n'est pas coutume, je déconseille de lire ce roman sans avoir lu le précédent car ce n'est pas vraiment une nouvelle enquête mais la suite directe de la précédente.
Je n'en dirai pas plus sur la trame de ce tome au risque de dévoiler l'intrigue de Ce qu'on a semé pour ceux qui ne l'ont pas encore lu. Si les premiers tomes pouvaient se lire indépendamment, au vu de la complexité des personnages, je recommande fortement une lecture dans l'ordre.
 
C'est une traduction de Rémi Cassaigne.
 
Résumé éditeur :
Depuis qu’il a été révélé au grand jour qu’un des leurs était un tueur en série, la crise menace de tout emporter au sein de la police criminelle. Vanja Lithner se bat pour sauver son équipe lorsqu’une femme d’une soixantaine d’années est retrouvée assassinée dans une ferme porcine près de Västerås. Tout indique que ce meurtre vise une personne bien précise : Sebastian Bergman.
Pendant ce temps, Tim Cunningham, ancien patient de Bergman, est retrouvé mort. Comme Sebastian, Tim a perdu un être cher dans le tsunami de 2004. Mais derrière le drame familial se cachent des zones d’ombre. Que s’est-il réellement passé ce Noël-là, il y a presque vingt ans ?
 
4 septembre 2025

Celui qui ment le premier - Ashley Elston - Actes Sud/Actes Noirs

 

Voici une auteure que je ne connaissais pas et que je découvre donc chez Actes Sud avec ce roman qui fait partie de mes préférés de cette nouvelle rentrée littéraire.

Le thème m'a beaucoup plu car on le rencontre plus rarement que d'autres qui sont parfois un peu trop récurrents. Dans cet excellent polar, aucun mort mais une jeune femme qui joue les infiltrées auprès d'hommes afin de leur soutirer leurs secrets. Son commanditaire, Mr Smith, restera un mystère jusqu'à la fin.

Le fil du roman est parfaitement bien tissé. C'est prenant et même le va et vient entre les différentes missions d'Evie, le personnage principal, ne m'a pas gênée alors que cela me dérange souvent en temps normal.

 

L'autrice ne s'encombre pas de descriptions ou de personnages superflus et l'écriture reste suffisamment légère pour que ce roman ait l'allure d'un page-turner (ou roman fleuve en français). L'équilibre est parfait et on ne s'ennuie pas une minute en lisant ce roman. Même si, finalement, chaque partie aurait pu faire l'objet d'un roman à part entière en étant développé et aurait pu constituer une saga, il est aussi appréciable de lire plusieurs histoires en une seule. En refermant ce roman on se dit que c'est dommage, on aurait envie de vivre d'autres aventures avec ces personnages.

Et justement, en parlant de personnages, celui d'Evie m'a enchantée. J'ai adoré ce bout de femme qui fait un boulot que, finalement, elle ne cautionne pas vraiment. Une femme qui s'investit parfois un peu trop. Loin de tous les personnages d'espions ou de tueurs à gage sans âme ni pitié, l'autrice a su donner une sensibilité à son personnage. Evie est prête à tout sauf à perdre qui elle est réellement, son nom, son passé, qu'on tente de lui voler et de détruire. Tout tourne autour de ce personnage et c'est parfaitement orchestré.

Elle est empathique, courageuse, intelligente et futée, elle va devoir solliciter tous ses talents pour se sortir de la situation dans laquelle elle se retrouve dans ce roman qui est comme une bouffée de fraîcheur au milieu de toute cette production littéraire de septembre.

 

C'est une traduction de Laure Manceau.

 

Résumé éditeur :

Evie Porter a tout pour elle. Une belle maison, un petit ami parfait, des amis sophistiqués. Une vie de rêve. Seulement, Evie Porter n’existe pas. Son identité a été inventée de toutes pièces par son mystérieux patron, Mr. Smith. Sa mission : s’infiltrer dans la vie de Ryan Sumner et attendre de nouveaux ordres. Mais lorsqu’une femme se présente un jour sous sa véritable identité – son secret le mieux gardé –, tout bascule. Qui manipule qui, finalement ? Serait-ce en réalité Evie, la cible ?

20 août 2025

Baignades - Andrée A Michaud - Rivages/noirs

 

Voici une auteure dont je ne rate jamais les nouveautés, auteure phare des éditions Rivages que tout amateur de polar se doit d'avoir lue.

 

L'an dernier je vous ai parlé de Proies et de Bondrée. Cette rentrée parait Baignades. Ce roman s'articule en deux parties.

La première est comme une longue scène d'action, des meurtres, l'enlèvement d'une femme, Laurence, et de sa petite fille, Charlie. Une chasse à l'homme va se mettre en place. La tension est à son maximum dans cette première moitié de cette histoire.

La seconde partie voudrait être le récit d'une rédemption, du pardon et de l'espoir pour une nouvelle vie qui commence.

Seulement, Andrée Michaud ne fait dans les Happy Ends et elle arrive à faire remonter la tension dans cette seconde partie, une autre sorte de tension, plus insidieuse.

Avec cette langue teintée de l'accent québécois qu'on entend même en lisant, l'auteure démontre, s'il en est encore besoin, son exceptionnel talent d'écriture, de création de situations et de personnages tellement proche de la réalité que le lecteur est en totale immersion dans ses romans.

 

"Ça ne pouvait être un animal qui les avait fait fuir ainsi, ça ne pouvait être l'orage non plus, ni des foutus loups-garous. Alors c'étaient des hommes, il n'y avait pas d'autre possibilité, c'est ce qu'ils croyaient sans oser le dire, parce qu'il est beaucoup plus périlleux d'affronter un être humain que d'affronter un animal, quel qu'il soit."

 

Ce roman c'est aussi une démonstration de comment un tout petit évènement, un détail totalement anodin, la baignade d'une petite fille sans son maillot dans un lac bordé par un camping, peut faire voler en éclat une famille entière, irrémédiablement et à jamais.

Et c'est en partie cela qui fait la force des romans d'Andrée Michaud, le fait d'arriver à toucher la corde sensible, de faire ressortir la noirceur qui peut se tapir en chacun de nous. Comment aurait-on réagi à leur place ? Aurait-on pris les mêmes décisions ? Sont-elles de mauvaises décisions ou les autres options auraient-elles été pires ?

Encore une fois, à chaque lecteur de se poser la question.

Un superbe roman à découvrir.

 

Résumé éditeur :

Max, Laurence sa femme et leur fille Charlie viennent d'arriver au camping de Lac aux Oies pour passer de merveilleuses vacances. Mais à peine Charlie est-elle dans l'eau que le responsable du camp lui intime do sortir et de s'habiller décemment. Un autre incident, encore plus traumatisant, va se produire, conduisant Max à quitter les lieux. En pleine nuit, sous l'orage, à bord d'un camping car dont il ne maîtrise pas bien la conduite. Il va prendre la mauvaise direction. Pour le pire...

15 août 2025

Faux-Semblant - Horst et Enger - Série Noire

 

 Après Que le meilleur gagne paru en Janvier 2024, le duo Horst/Enger a de nouveau opéré et nous retrouvons le policier Alex Blix ainsi que la blogueuse devenue journaliste Emma Ramm dans ce second tome.

 

Le soir du réveillon du nouvel an 2019, une bombe artisanale explose sur une place bondée à Oslo. Les gens admirent le feu d'artifice quand la déflagration fait quatre morts et quelques blessés. Parmi les morts se trouve le petit ami d'Emma, lui aussi journaliste. 

Une des blessées a défrayé les chroniques dix ans auparavant lors de l'enlèvement de sa petite fille. Blix était sur l'enquête mais la petite n'a jamais été retrouvée.

Est-ce une coïncidence ? Blix ne peut pas le croire et va s'échiner à le prouver.

 

Lorsque j'ai parlé du premier tome de cette trilogie, j'ai dit que ça manquait de quelque chose. Cette fois encore, je ne retrouve pas la signature de Jorn Lier Horst, auteur qui fait partie de ceux que je préfère et dont je ne loupe aucune des nouvelles parutions. Ça manque de punch, c'est convenu et tiré par les cheveux.

Si vous ne connaissez pas cet auteur, ce dont je doute, lisez plutôt la série William Wisting.

 

Faux-semblant reste un bon thriller même si personnellement je n'ai pas été convaincue par cette écriture à quatre mains où je n'arrive décidément pas à retrouver l'auteur que j'aime tant.

C'est une traduction de Marie-Caroline Aubert.

 

Résumé éditeur :

La nuit du 31 décembre 2018, la foule se presse sur la grande place de l'hôtel de ville d'Oslo pour assister au traditionnel feu d'artifice. À minuit, une violente explosion sème la panique. La piste de l'attentat terroriste est aussitôt privilégiée. Parmi les blessés graves, une femme connue de l'inspecteur Blix : Ruth-Kristine Smeplass, dont la fille enlevée dix ans plus tôt à l'âge de dix-huit mois n'a jamais été retrouvée. Intrigué par la coïncidence, Alex Blix reprend obstinément le dossier resté en suspens. De son côté, la journaliste Emma Ramm suit la même piste. Leurs chemins convergent au Danemark, où l'affaire de la petite Patricia connaît un dénouement dramatique et spectaculaire.

 

28 juillet 2025

La doublure - Mélissa Da Costa - Albin Michel

 

S'il y a bien une auteure que je ne pensais pas lire un jour, c'est bien Mélissa Da Costa et le moins que je puisse dire c'est que j'aurais eu tort.

Tout est venu au visionnage de Tout le bleu du ciel sur Netflix. Un film tiré de l'un des romans de l'auteure. J'ai adoré cette histoire si triste mais si belle aussi. Je l'ai même revu plusieurs fois tant je l'ai aimé.

Je me suis donc intéressée aux autres romans de Mélissa Da Costa car ma mère et les autres membres de son club de lecture ne tarissaient pas d'éloge à propos de ses histoires.

 

Le résumé de La doublure m'a tout de suite intriguée par son côté noir :

Une jeune femme fragile en quête d'un nouveau départ. Un couple magnétique et fascinant prêt à lui ouvrir les portes de son monde doré. Un trio pris au piège d'un jeu cruel et d'une dépendance fatale...

 

Nous sommes là à la limite du thriller car l'auteure a su composer une tension allant crescendo jusqu'à amener le lecteur à réaliser qu'il n'y aura aucune possibilité de Happy end à ce roman très sombre, habité par des personnages pervers.

Les scènes très sensuelles succèdent aux passages parlant de peinture et du courant appelé le romantisme noir. Ces parties consacrées aux peintres et à leurs oeuvres m'ont passionnée et le travail de recherche est remarquable.

Nous avons ici un roman qui ne laisse rien au hasard. Les personnages sont incroyables, aucun n'étant vraiment attachant, chacun ayant sa part d'ombre, de perversité. 

L'ambiance est souvent malsaine, pesante, troublante aussi. Les personnages, tout comme les situations qu'ils vivent, fascinent et repoussent en même temps.

Le fin est inattendue, inconcevable, et pourtant elle est parfaite et clos habilement ce roman tout en tension. Amour, addiction, perversité, luxure, mensonges, trahison, tout y est extrême.

C'est superbement articulé et écrit.

 

Je ne m'attendais pas à cette qualité, je suis bluffée et ça ne m'arrive pas souvent...

A découvrir absolument.

 

14 juillet 2025

La mémoire du sang - Greg Iles - Presses de la Cité

 

Cela fait quelques temps que je n'ai pas posté de retour de lecture. Je manque cruellement de temps pour moi ces derniers mois. Ce n'est pas la seule raison. J'ai compté le nombre de livres que j'ai achetés mais qui attendent toujours de ne serait-ce que d'être rangés, pfiou il y en a beaucoup et pourtant j'en achète toujours autant. Et, il faut se rendre à l'évidence, comme je ne fais plus partie de l'équipe organisatrice d'un festival de littérature, certaines maisons ont oublié jusqu'à mon adresse email et donc je reçois moins de romans en service de presse. Je ne me plains pas, mes éditeurs préférés sont toujours là, les autres n'ont plus d'importance et ces autres me permettent enfin de faire descendre cette pile qui est devenu un sommet quasiment impossible à gravir. Je ne regrette rien, bien au contraire.

Mais parlons de ce roman que j'ai trouvé dans une boite à lire, en parfait état et en plus dans son édition reliée chez France Loisirs.

 

Les amateurs de polars connaissent la magnifique saga parue chez Actes Sud. 

La mémoire du sang se déroule également, au moins dans sa plus grande partie, à Natchez dans le Mississippi.

 

Catherine, alias Cat, est odontologue en médecine légale. Un tueur en série semble sévir à la Nouvelle Orléans où elle exerce. Un tueur qui, en guise de signature, laisse des traces de morsures sur les corps de ses victimes. Mais depuis quelques temps, Cat est sujette à des crises d'angoisse de plus en plus graves.

Elle décide donc d'aller se réfugier dans la demeure familiale à Natchez où vivent sa mère et son grand-père. C'est alors qu'elle découvre par hasard d'anciennes traces de pas ensanglantées qui paraissent appartenir à une enfant, elle. Ces vestiges du passé la ramènent à ses huit ans, le soir où son père est mort, assassiné d'un coup de fusil. Cat, aidée d'un psychiatre, va tout faire pour retrouver ses souvenirs enfouis depuis lors, et découvrir qui a tué son père ainsi que le coupable des meurtres de la Nouvelle Orléans qui a laissé des empreintes de dents sur les victimes.

 

La mémoire du sang est avant tout un très bon thriller. Assez bien rythmé, il laisse cependant pas mal de place à des analyses psychiatriques qui peuvent parfois être un peu trop longues. 

Le thème des abus au sein d'une famille sur des enfants est abordé sans voyeurisme et avec une certaine délicatesse qui permet au roman d'être lu par tout un chacun. Le but est avant tout de montrer les ravages psychologiques plus que physiques sur un adulte ayant été victime de tels abus dans son enfance. L'autodestruction, l'addiction que ce soit avec l'alcool ou les drogues, l'occultation d'évènements qu'un enfant ne peut comprendre et encore moins supporter sont autant de conséquences qu'aborde ce thriller.

 

Du très bon Greg Iles qu'on peut trouver d'occasion assez facilement. 

Une traduction de Thierry Arson.

 

Résumé éditeur :

Certains souvenirs d'enfance se perdent dans les méandres de l'oubli. Les meurtres, eux, marquent la mémoire à jamais...

Cat Ferry est dentiste, spécialisée en médecine légale. Maniaco-dépressive, en proie à d'affreux cauchemars, elle noie ses démons dans l'alcool. Appelée à La Nouvelle-Orléans auprès du corps couvert de morsures de la énième victime d'un tueur en série, Cat s'effondre, prise d'une attaque de panique. Elle est immédiatement écartée de l'enquête.
De retour dans la propriété de son enfance, au coeur du Mississippi, elle répand par mégarde dans sa chambre de petite fille l'un de ses produits chimiques, qui fait apparaître d'anciennes traces de sang. Il y a vingt ans, son père a été mystérieusement assassiné. Cat, frappée de mutisme à la suite du drame, a tout oublié. Mais, tandis qu'elle recompose le puzzle de son enfance, elle y découvre un lien avec la série de meurtres de La Nouvelle-Orléans...

 

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