Quelquefois, ils leur pardonnent - Carl Nixon - Editions de l'Aube
Quelquefois, ils leur pardonnent.
Mais qui Ils ?
Les relations familiales sont souvent difficiles entre parents et enfants. Souvent conflictuelles. Choc générationnel ? Ignorance de la jeunesse ? Manque de maturité ? Incompréhension, mauvaises interprétations, susceptibilités, jalousies aussi.
Ce sont tous ces sentiments que Carl Nixon nous expose dans son nouveau roman.
Il nous immerge dans la vie des Waters. Le père a élevé ses trois enfants comme il a pu. Il a fait de mauvais choix et a fini par perdre ses enfants après avoir perdu sa femme. Davey, le beau gosse a sombré, Sam, la benjamine, s’est mariée et a des enfants, Mark, lui, essaie de recoller tous les morceaux.
L’auteur donne la parole à chacun d’eux et leur laisse le temps de donner leur version, la façon dont ils ont vécu leur enfance, leur adolescence et comment ils abordent leur vie adulte.
Les amis qu’ils ont eus et qu’ils n’ont plus, les amours qu’ils ont vécus, des instants gâchés, des moments envolés à jamais.
Carl Nixon démontre comment les décisions, les choix, les paroles des parents, influent fortement mais différemment sur chacun de leurs enfants. Ils forgent leurs caractères et orientent leurs choix de vie aussi.
Les enfants finissent-ils par toujours pardonner leurs parents ?
C’est un superbe roman, pas vraiment noir, mais dans tous les cas très bien écrits. Bien que parfois on peut avoir l’impression que le texte part dans tous les sens, il n’en est rien. Au contraire, Carl Nixon arrive à trouver le bon ton pour chaque voix dans ce texte, des tons aussi différents que les personnages de ce roman.
Quelquefois, ils leur pardonnent. Mais pas toujours.
A lire aux Editions de L’Aube – février 2024
Traduction Benoîte Dauvergne
Résumé éditeur :
Été 1979. Pat Waters décide de vendre la ferme familiale située sur la péninsule de Banks, au sud de Christchurch. Instantanément, la vie de sa famille bascule. À New Brighton, Pat investit tout son argent dans une affaire immobilière hasardeuse et tombe dans l’alcoolisme. Marika, sa femme, s’enfonce peu à peu dans la dépression et se suicide. Devenu violent, Pat perd rapidement la garde de leurs trois enfants : Mark, le sportif accompli ; Davey, le beau rêveur ; et Samantha, la plus jeune de la fratrie.