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EVADEZ-MOI
2 septembre 2023

Redémarrage avec un récap des chroniques d'Aout 2023 publiées sur facebook et instagram

le livre de la rentree

 

 

Ceux qui, comme moi, suivent depuis quelques années Luc Chomarat, vont être ravis de retrouver Delafeuille et Luc son auteur « tête de gondole ».
Ceux qui ne connaissent pas encore, vous allez découvrir un roman pas tout à fait comme les autres et des personnages encore plus originaux.
Dans Le Dernier Thriller Norvégien, pour ne citer qu’un des derniers romans en date parus à La Manufacture de Livres, l’auteur se moque de ces polars nordiques très en vogue.
Dans Le Polar de l’Eté … bon, vous avez compris l’idée.
Cette fois-ci Luc Chomarat nous parle du Livre de la Rentrée. Vous savez, celui qui va devoir émerger parmi les centaines de romans qui vont paraître ce mois-ci et le mois prochain.
Delafeuille, éditeur au bord du gouffre, doit absolument publier ce roman que tout le monde va s’arracher. Le truc bien commercial qui sera lisible et compréhensible par tout le monde. Sauf que Delafeuille lui, a craqué sur le manuscrit de Luc qui parle de son épouse. Mais est-ce sur le manuscrit ou sur le sujet que l’éditeur développe une obsession ?
Cette fois encore, Luc Chomarat pointe tous les travers du milieu de l’édition, de la manière dont le livre est utilisé comme objet commercial.
C’est toujours aussi désopilant, et pour moi, si ce n’est pas LE livre de la rentrée, il fait partie de mes favoris.
On attend avec impatience « Le Nouveau Prix Goncourt » 😊

La Manufacture de Livres. Août 2023.

Résumé éditeur :
Un portrait de femme moderne, active, rebelle, qui fait bouger les lignes, voilà ce que cherchent tous les éditeurs pour la prochaine rentrée littéraire. Et parmi eux, Delafeuille a intérêt, s’il veut garder son poste, à dénicher le livre qui sera au centre de l’attention en septembre. Mais contre toute logique commerciale, le roman qui l’attire vraiment est celui de Luc, auteur un rien misogyne auquel il est depuis longtemps lié. L’écrivain a décidé de consacrer son texte à Delphine, sa femme, et cette dernière que Delafeuille rencontre dans la vraie vie, devient son obsession. Pourtant, tous - directrice commerciale sans scrupule, libraire philosophe, étudiante inspirée - sont là pour lui rappeler les règles du jeu : aucune chance que cette histoire s’achève par une idylle entre l’éditeur et la femme de l’auteur.

 

ce qu on a seme

 

Les romans de HJORTH ET ROSENFELDT, je ne les lis pas dans l’ordre pour deux raisons :
1- On peut très bien les lire dans le désordre
2- Je fais comme je veux 😊
De toute façon, peu importe l’ordre, j’adore ce duo d’auteurs et leurs personnages. Pour preuve, en règle générale, je n’aime pas quand plusieurs intrigues s’entremêlent ou pire cohabitent dans un même roman.
Ici nous en avons 3 et non des moindres et pourtant « ça passe crème » et alors que l’une d’entre elle est terminée, on reste vraiment scotché au roman pour que ça ne s’arrête surtout pas et qu’on en sache encore un peu plus, qu’on reste encore un peu avec Sebastian, Ursula, Billy et Vanja.
Les cadavres se suivent et semblent faire partie d’une liste dont le fil rouge apparait peu à peu à Vanja et son équipe. Un tueur en série si proche et si méthodique sévit et profite de la situation. Une petite fille depuis longtemps disparue continue de hanter les rêves de son père.
Ne vous attendez pas à trouver toutes les réponses mais les auteurs, comme ils savent si bien le faire depuis le tout premier roman de cette série, savent harponner leur lecteur et l’entrainer dans des intrigues hyper bien conçues, sans temps mort et avec beaucoup d’action et de rebondissements, apanage des excellents polars.
Hjorth et Rosenfeld font partie sans conteste des meilleurs auteurs de polars suédois et n’ont vraiment rien à envier à leur célèbre compatriote Camilla Lackberg.
Actes Sud / Actes Noirs août 2023.
Trad de Rémi CASSAIGNE

Résumé éditeur :
La ville de Karlshamn, dans le Sud de la Suède, est plongée dans la terreur. Trois meurtres ont été commis en l’espace de quelques jours, et cela semble n’être que le début. Vanja Lithner et toute l’équipe de la Crim’ sont sous pression pour débusquer le tireur caché avant qu’il ne tue à nouveau. Mais il n’y a aucun indice, aucun témoin et aucun lien clairement établi entre les victimes.
Devenu grand-père, l’ex-profileur Sebastian Bergman mène une vie plus paisible depuis qu’il est psychologue à temps partiel. Mais cette tranquillité se trouve bouleversée le jour où un nouveau patient vient le consulter pour faire face à un traumatisme lié au tsunami de 2004, obligeant Bergman à replonger dans les souvenirs qui le hantent depuis tant d’années et qu’il cherche désespérément à occulter.
Sur le point de devenir père, Billy, lui-même enquêteur à la Criminelle, prend une décision radicale : il ne tuera plus. Mais les circonstances ne permettent pas de faire si facilement table rase du passé et il est bientôt rattrapé par ses démons…

 

avant la foret

 

S’il y a bien un roman postapocalyptique qui se passe dans un endroit improbable, c’est bien Avant la forêt de Julia Colin.
Massat.
En Ariège.
Ceux qui connaissent comprendront.
Mais soit, le monde s’est effondré, la guerre russo-chinoise affame la France, la chaleur met les cultures en berne, il n’y a plus d’essence et, comme en juillet et août chaque année, les citadins fuient les villes vers nos vertes campagnes.
C’est ce que décident de faire Elie, Calme et leurs parents réciproques. Mais le voyage ne se passe pas aussi bien qu’ils le pensaient et les parents de Calme disparaissent en cours de route.
Ils prennent alors la route vers Massat, au pied des Pyrénées, qui s’est transformé en village fortifié, gardé par une milice de jeunes qui en interdisent l’accès à tous ceux qui n’en sont pas originaires (là, on retrouve bien la mentalité des villes et villages du piémont). Les parents d’Elie se font alors passer pour ceux de Calme, héritiers d’une parcelle sur la commune.
Commence alors un roman qui, pour moi, s’adresse peut-être davantage aux ados puisque Calme et Elie en sont les personnages centraux. Au-delà du thème du survivalisme en autarcie, on trouve dans ce roman pas mal de « fantastique » puisque Clame se découvre un « don ».
Les romans « postapo » ont la côte en ce moment, tout comme les fables écolo et les thèmes sont cycliques chez les auteurs et autrices, débutants ou confirmés. Mélange des deux thèmes précédemment cités, l’auteurs extrapole nos maux actuels comme la fin des énergies fossiles, l’insécurité. Ici, la trame est intéressante et prenante même si, comme je le disais, les personnages principaux choisis ainsi que le style, s’adresse davantage à un public ado. L’avantage, ça se lit bien, c’est fluide, sans lourdeurs, c’est divertissant.
Une bonne lecture pour cet été.
Aux forges de Vulcain. Août 2023.


Résumé éditeur :
L'économie s'effondre, l'énergie se fait rare, tout comme la production. Et les services publics abandonnent. Deux familles décident de quitter Paris, avec leurs deux enfants. Lors de leur passage à Lyon, il y a une explosion, et les deux parents d'une des deux familles disparaissent. La deuxième famille, qui a un garçon prénommé Elie, adopte la fille de l'autre couple : Calme. Elie a dix-huit ans, Calme dix-sept. Tous les quatre se retrouvent à Marseille, seule ville qui tourne un peu. Le hic, c'est que Calme est très étrange et, finalement, les parents décident de partir à Massat, au sud de Toulouse. A Massat, la vie est plus ou moins normale : c'est une vallée protégée. Les gens fonctionnent sur l'entraide et le troc. Il y a un maire, un peu d'électricité. Et les jeunes ont formé la Milice, qui veille à l'ordre. Elie, en échange de matériaux et d'outils, accepte de rejoindre la Milice, où il trouve sa place. A l'inverse, Calme rejoint la forêt et développe des sortes de pouvoirs, d'abord inoffensifs, bientôt effrayants. Peu à peu, deux mondes vont s'affronter : la nature et l'humanité, le monde post-humain, et le monde des êtres humains, incapable de se libérer de sa violence.

 

quand on eut mange le dernier chien

 

 

Certains vont ouvrir de grands yeux (si, si, je vous vois) parce que je ne connaissais pas Justine Niogret avant d’avoir lu Quand on eut mangé le dernier chien. A ma décharge, je ne suis pas une connaisseuse aguerrie dans le domaine de la fantasy ou de la SF.
J’ai déjà lu plusieurs romans sur le thème des expéditions an Arctique que ça soit dans le domaine polar, fantastique ou littérature dite « blanche ». J’aime ces histoires de survie en milieu hostile.
Quand on eut mangé le dernier chien se déroule cette fois-ci en Antarctique, soit le pôle Sud, face de la Terre certainement la plus mortelle pour toute forme de vie. Ce roman est presque authentique puisque basé sur une expédition qui a réellement eu lieu.
L’autrice va nous faire revivre quelques semaines auprès de trois hommes et d’une dizaine de chiens de traineau. Le froid mortel, la glace partout autour d’eux, les dangers des crevasses invisibles, les murs infranchissables des glaciers, tout l’environnement de ce roman est oppressant et déclenche des bouffées de claustrophobie.
L’histoire de ces hommes et de leurs chiens est magnifique, poignante et triste. Ames sensibles s’abstenir car l’autrice ne dissimule aucun des drames qui vont se jouer dans cette aventure.
J’ai été un peu chahutée mais je n’en ai que plus aimé ce texte.
A découvrir absolument chez Au Diable Vauvert.

Résumé éditeur :
Il n’existait pas de mots pour en parler, puisque les mots étaient une façon de communiquer entre les Hommes et que le Sud était par essence totalement inhumain. Il s’agissait d’une vie étrangère, une vie de glaces, de minéraux et de vents.
C’était un voyage au bout duquel il n’y avait rien. On ne pouvait se risquer dans cet espace que pour un court instant et on savait que l’on marchait non pas dans la mort, car la mort est une action, un fait, mais plus exactement dans un endroit où il était impossible de vivre.

 

les terres animales

 

La rentrée littéraire à La Manufacture de Livres nous offre deux romans aux antipodes.
Les Terres Animales de Laurent Petitmangin, auteur devenu emblématique de la maison d’édition comme avant lui un certain Franck Bouysse, est un roman dans la mouvance postapo mais bien différent des autres romans du genre. Ici, il est question d’amour. Amour pour les êtres disparus à la suite d’une catastrophe nucléaire, amour pour ceux qui restent et qui se battent pour survivre encore un tout petit peu, amour pour ce que l’on a vécu dans ces lieux qu’on ne peut quitter, ce qui signifierait tout perdre.
Et quand on sait qu’il reste très peu de temps, les émotions et les sentiments se retrouvent décuplés avec un besoin de vivre tout, vite, au maximum, pour n’avoir aucun regret quand il faudra partir.
L’auteur a une plume de plus en plus affutée au fil de ses romans et arrive à toucher son lecteur avec des personnages qui sont toujours en souffrance mais qui sont des survivants, de ceux qui ne lâchent rien.
C’est superbement écrit, l’histoire est magnifique, son message aussi.
A lire et relire en cette rentrée où trop de livres se bousculent et au milieu de laquelle il serait dommage de passer à côté d’aussi jolies pépites.
La Manufacture de Livres, Août 2023.

Résumé éditeur :
Il y avait là de petites villes avec leurs églises, quelques commerces, des champs, et au loin, la centrale. C’était un coin paisible entouré de montagnes et de forêts. Jusqu’à l’accident. Il a fallu évacuer, condamner la zone, fuir les radiations. Certains ont choisi de rester malgré tout. Trop de souvenirs les attachaient à ces lieux, ils n’auraient pas vraiment trouvé leur place ailleurs. Marc, Alessandro, Lorna, Sarah et Fred sont de ceux-là. Leur amitié leur permet de tenir bon, de se faire les témoins inutiles de ce désert humain à l’herbe grasse et à la terre empoisonnée. Rien ne devait les faire fléchir, les séparer. Il suffit pourtant d’une étincelle pour que renaisse la soif d’un avenir différent : un enfant bientôt sera parmi eux.

ceux qui ne meurent jamais

 

Ils sont bien rares les romans contemporains abordant un thème de fantasy sans appartenir à ce genre littéraire. Des romans bien écrits, publiés par une maison d’édition et non en « autoédition ».
Cette année, les éditions Les Argonautes nous en proposent un, celui de Dana Grigorcea.
Ceux qui ne meurent jamais est un roman dont l’action se passe presque de nos jours, après la libération de la Roumanie de la tyrannie des Caucescu. Pour les moins jeunes d’entre nous, on se souvient de cette époque de la fin des années 80, début des années 90, et de tous les évènements qui les ont jalonnés. Le passage aux armes du couple de dictateurs roumains, en direct sur tous les écrans de télé, n’en a pas été un des moindres.
Nous nous retrouvons donc en Roumanie « libre ». Les jeunes ont fui et fuient encore vers l’Ouest, vers le rêve américain à l’Européenne. Les usines sont abandonnées, seuls les anciens restent dans les petits villages. Certains de ces lieux sont encore habités par de très très vieilles familles et les croyances restent fortes, tout comme une sorte de nostalgie pour des temps très anciens, à l’époque du prince empaleur Vlad, plus connus dans la littérature comme le Comte Dracula.
Ce roman peut paraitre totalement décalé, tant l’image des vampires ou des immortels si vous préférez, est différente de tout ce qu’on aura pu lire sur le sujet.
Dana Grigorcea remet l’Histoire dans son contexte et avec humour et tendresse parfois nous parle de Vlad l’Empaleur tel qu’il a réellement existé, loin d’être craint sauf par les voleurs et les assassins, tout comme les ennemis au pays. Elle nous parle aussi de la vis en Roumanie, de sa politique dans l’après Caucescu, de son économie et de sa place dans ce nouvel « Est » qui a enfin accès à tout ce que l’« Ouest » peut offrir.
La narratrice est une jeune femme qui retourne au village, là où elle a passé toute son enfance dans les jupes de sa grand-tante, où elle a entendu toutes ces histoires et où elle a vécu des évènements et des rencontres improbables.
C’est vraiment un petit roman passionnant, original, drôle et touchant aussi.
A découvrir au milieu de cette rentrée littéraire. C’est inédit et ça vous permettra aussi de lire « différemment ».
Une traduction de Elisabeth Landes
Les Argonautes Aout 2023.

Résumé éditeur :
Une jeune artiste retourne dans la petite ville de B., au pied des Carpates, où elle avait passé les étés de son enfance sous le régime communiste. Ces temps ne sont plus, mais le présent n'en est pas plus riant : ses anciennes fréquentations sont tous partis à l'Ouest, et l'usine textile abandonnée. Lorsqu'un corps mutilé est découvert dans la crypte familiale, le lien est vite établi avec Vlad l'Empaleur, alias Dracula. Tandis que les anciens cadres de B. s'affairent pour tirer profit de cette histoire de vampire, la jeune peintre fait des rencontres nocturnes avec le comte en personne.

 

méduse

 

Une des petites merveilles de cette prolifique rentrée littéraire sera sans nul doute Méduse de Martine Desjardins.

Comme me l’a si bien fait remarquer ma copine Caroline de « Fondu Au Noir, ce roman est fascinant et ce sur plusieurs aspects.
Tout d’abord bien évidemment le personnage de Méduse. Méduse est une enfant pour le moins mal-aimée et maltraitée, elle est élevée comme un animal avant d’être abandonnée dans une institution réservée aux jeunes filles souffrant d’handicap. Elle servira ensuite de « jouet » aux "bienfaiteurs" de cet institut.
Ensuite l’histoire. Celle de cet enfant que tous voient comme un monstre. Elle-même se considère comme tel, inconsciente que ce qu’elle voit ne l’est qu’au travers des yeux des autres. Les siens, bien au contraire, se doivent de rester dissimulés de peur de causer des ravages. Petit à petit, Méduse va apprendre à vivre avec cette laideur dont on l’affuble, à en tirer parti aussi.
Enfin l’écriture, sublime, riche à un point incroyable, l’auteur arrivant à donner des dizaines de noms à ce regard si différent.
Martine Desjardin dénonce à travers ce conte cruel le harcèlement psychologique sur des êtres immatures, la création de complexes, voire de névroses par des adultes qui n’hésitent pas à se servir d’eux. Se voir au travers des autres peut détruire ou transformer un enfant innocent en monstre, bien réel cette fois-ci.
C’est sans aucun doute un texte réellement fascinant, qui vous happe très vite et le personnage de Méduse n’est pareil à aucun autre.
A découvrir absolument aux éditions de L’Atalante.

Résumé éditeur :
On la surnomme Méduse depuis si longtemps qu'elle en a oublié son véritable prénom. Elle marche tête baissée, le visage caché derrière ses cheveux, pour épargner aux autres la vue de ses Difformités. Elle-même n'a jamais osé se regarder dans un miroir. Placée dans un institut pour jeunes filles à la merci d'adultes peu scrupuleux, Méduse n'a de cesse d'accéder à la bibliothèque des lieux, seul moyen pour elle de s'ouvrir à la connaissance du monde. A force de ruse et de prise de conscience des pouvoirs de ses globes oculaires, qu'elle se garde longtemps de dévoiler, elle nous entraîne dans sa croisade contre l'oppression et la honte du corps. Roman d'apprentissage, roman gothique féministe, conte cruel ? Méduse est tout ça à la fois, et surtout un ouvrage tellement finement brodé littérairement qu'on ne peut en manquer un mot ni un propos : Martine Desjardins, tout autant que Méduse, nous prend dans ses filaments.

 

okavango

 

On ne présente plus Caryl Férey, auteur phare du catalogue Série Noire.
Cet été, il nous emmène dans une réserve africaine et nous plonge dans le milieu du trafic d’animaux ou plutôt celui du massacre d’espèce protégées.
Ne vous fiez pas à cette couverture magnifique, Okavango est un roman parfois très dur et particulièrement pour les amoureux et défenseurs des animaux.
J’avoue avoir été assez malmenée par certains faits réels montrés et démontrés dans ce roman.
Au-delà de la dénonciation de ces massacres, qu’ils soient pour de riches hommes qui viennent tuer et ramener chez eux un « trophée » qu’ils ont parfois payé plusieurs dizaines de milliers d’euros, qu’ils soient pour la clientèle asiatique friande d’animaux exotiques ou croyant aux vertus de parties laissant les bêtes mutilées, parfois même torturées dans des pièges ; au-delà de tout ceci, c’est aussi un excellent polar avec une trame très bien construite, des personnages aussi exotiques et sauvages que les animaux qui vivent autour d’eux.
Rassurez-vous, il y a aussi un peu d’amour derrière toute cette noirceur. Amour de la Nature, la faune, la flore, les peuples africains, sans oublier le respect des différentes cultures et croyances.
C’est un vrai beau roman noir que nous offre l’auteur, encore une fois.
Série Noire, Août 2023.

Résumé éditeur :
Engagée avec ferveur dans la lutte antibraconnage, la ranger Solanah Betwase a la triste habitude de côtoyer des cadavres et des corps d'animaux mutilés. Aussi, lorsqu'un jeune homme est retrouvé mort en plein coeur de Wild Bunch, une réserve animalière à la frontière namibienne, elle sait que son enquête va lui donner du fil à retordre. D'autant que John Latham, le propriétaire de la réserve, se révèle vite être un personnage complexe. Ami ou ennemi ? Solanah va devoir frayer avec ses doutes et une très mauvaise nouvelle : le Scorpion, le pire braconnier du continent, est de retour sur son territoire...

 

les gens des collines

 

Il fait trop chaud pour rester dehors. Bon ben, clim, canap et un bouquin. J'en ai un excellent à vous proposer.

Tout commence par la découverte d'un cadavre par un des "Gens des collines" alors qu'il cueillait du ginseng. Si vous espérez une enquête "haletante", passez votre chemin. Ici il est question d'une communauté de personnes, toutes plus ou moins liées par le sang au fils des décennies. Des gens qui règlent leurs problèmes entre eux et à leur façon, œil pour œil et dent pour dent. Aucun étranger ne pourra en tirer quoi que ce soit mais Mick est un enfant des collines et il va devoir aider sa sœur en protégeant le clan et en évitant que les morts ne s'entassent.
Ce roman est ce que certains appellent (d'une façon horrible) un "page-turner" (parce qu'on ne sait plus parler français). En gros, un roman plutôt court et qui se lit d'un traite comme on regarderait un bon film au cinéma.

Résumé éditeur :
"Depuis quatorze ans dans l’armée, où il est devenu enquêteur, Mick Hardin revient dans ses collines natales du Kentucky pour constater que son mariage est brisé. Sous le choc, il s’enferme dans la cabane de son grand-père avec une solide provision de bourbon. Mais sa sœur Linda, première femme shérif du comté et pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, vient solliciter son aide sur une affaire : le cadavre d’une jeune veuve vient d’être retrouvé dans les bois. Or les gens des collines ont tendance à rendre justice eux-mêmes, d’où la nécessité de court-circuiter les rumeurs inopportunes, avant que les vendettas ne dégénèrent. Peut-être Mick, enfant du pays et vétéran respecté, pourra-t-il apprendre la vérité et agir à temps ? "

Gallmeister (dispo en poche Totem)
trad Anatole Pons-Reumaux

 

la société des faux visages

 

J’ai découvert la plume de Xavier Mauméjan très récemment avec Lilliputia. J’en suis tombée sous le charme et j’ai donc acheté certains de ses autres romans.
J’ai commencé par La société des faux visages en partie parce que je n’ai pas pu résister à sa quatrième de couverture :
Sigmund Freud, le maître de la psychanalyse et Harry Houdini, le roi de l'escapologie, enquêtent à New York, au temps des gangs, des premiers gratte-ciels et des milliardaires de légende.
New York 1909. Pour enquêter sur la disparition de son fils Stuart, le milliardaire Vandergraaf recrute un duo surprenant : Sigmund Freud, le médecin et Harry Houdini, l'illusionniste. L'un prétend explorer les méandres de l'esprit. L'autre affirme pouvoir s'échapper des lieux les plus hermétiquement clos.
Ils disposent d'un seul indice : un conteneur scellé, sur les docks. C'est le temps des premiers gratte-ciels, des puissantes familles et des gangs. Au fil d'un jeu de pistes ébouriffant, où le portrait d'une femme joue un rôle décisif, Freud et Houdini affrontent les sommets aussi bien que les bas-fonds new-yorkais.

Non seulement l’auteur nous tisse une trame policière excellente mais il fait également revivre non pas deux mais plusieurs personnages célèbres. On découvre un peu de la biographie du plus célèbre des magiciens et du précurseur de la psychanalyse.
Et on se prend à se passionner tant pour l’histoire que pour ces deux hommes on ne peut plus différents et qui cohabitent le temps d’une enquête.
En plus d’être passionnant, c’est souvent drôle du fait de ce face à face improbable entre un artiste un peu déjanté, qui aime à être toujours en avant, un homme de spectacle, et un homme qui aime à percer les secrets de l’âme, un homme réfléchi, calme, au flegme inébranlable tout en étant aussi sûr de lui que l’est son comparse.
Un roman où on ne s’ennuie pas une seconde et à découvrir absolument.

Alma éditeur 2017.

 

 

 

 

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