La chambre du fils de Jorn Lier Horst
Traduit du norvégien par Aude Pasquier.
Pour les amateurs de polars nordiques, on ne présente plus Jorn Lier Horst et son inspecteur Wisting.
Vous savez, c’est celui qui partage la vedette avec sa fille, journaliste.
Wisting se voit ici confier une mission confidentielle à la suite du décès d’un politicien en vue. Alors qu’il fouille le chalet de Clausen, il tombe sur des cartons, remplis à ras bord de billets en devises étrangères. Il y en a pour plusieurs dizaines de millions. Il découvre aussi dans la chambre du fils du politicien, lui aussi décédé dans un accident de la route quelques années plus tôt, un curieux amoncellement de bidons d’essence et autre matériel n’ayant rien à faire dans un chalet de vacances.
A peine a-t-il mis les cartons en lieu sûr que le chalet brûle.
Ressort alors aussi une vieille histoire de disparition d’un jeune homme alors qu’il était parti pour pêcher au bord du lac, prêt du chalet de Clausen, la même année que l’accident qui a coûté la vie à son fils.
Wisting va mener, avec l’aide de sa fille et d’une équipe d’enquêteurs venant de divers départements de la police norvégienne, plusieurs enquêtes en parallèle.
Si ce polar est présenté comme un polar politique, pour ma part, je trouve qu’il n’en est rien, mis à part que la victime est un politicien et que l’auteur relate un peu quelques aspects de la politique Norvégienne, sans s’appesantir ni entrer dans trop de détails. Et, de toute façon, on n’en retiendra rien car ce n’est vraiment pas le plus intéressant dans ce roman.
Le scénario, en revanche, est, lui, très prenant et assez inédit. Je dois avouer que j’aime beaucoup les histoires de braquage.
Au-delà de ce scénario, c’est toujours un plaisir de retrouver ce personnage de flic. Loin du super flic habituel dans les romans policiers, Wisting, lui, n’hésite jamais à faire appel à d’autres personnages pour avoir de l’aide. Que cela soit sa fille ou encore un de ses amis. Même s’il est le personnage principal, dans aucune de ses enquêtes il ne prend l’ascendant sur les autres et ça le rend beaucoup plus sympathique. Respectueux des ordres du procureur, grand-père modèle pour sa petite fille, il a beaucoup plus de qualités que ses homologues littéraires.
Comme pour ses autres romans, Jorn Lier Horst nous prend dans ses filets dès le début du roman et ne vous relâchera qu’à la dernière page. Un vrai plaisir de lecture renouvelé à chaque nouvelle parution.
Résumé de l’éditeur :
Bernhard Clausen, ancien ouvrier soudeur, membre important du parti travailliste et ex-ministre, meurt soudainement d’une crise cardiaque. Un proche va inspecter son chalet pour s’assurer que rien n’y traîne qui risquerait de compromettre le parti. Il découvre neuf cartons entassés comme à la hâte dans une chambre, remplis de billets datant du début des années 2000 : l’équivalent de quatre-vingts millions de couronnes en euros, livres sterling et dollars.
L’inspecteur Wisting est chargé par le procureur général de Norvège de découvrir leur origine. Rapidement et le plus discrètement possible : les élections approchent.
Mais son enquête prend une nouvelle dimension quand remonte à la surface une lettre anonyme mettant en cause Clausen dans la disparition, en 2003, d’un jeune homme parti pêcher au bord du lac Gjersjøen.
Bernhard Clausen, ancien ouvrier soudeur, membre important du parti travailliste et ex-ministre, meurt soudainement d'une crise cardiaque. Un proche va inspecter son chalet pour s'assurer que rien n'y traîne qui risquerait de compromettre le parti.
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