Je m'appelle Requiem et je t'emmerde de Stanislas Petrosky
Un roman pas forcément à mettre dans des mains prudes et coincées mais jubilatoire pour les fans de Frédéric Dard. Il réussirait même presque à me réconcilier avec les curetons et les grenouilles de bénitiers.
Requiem, c’est Estéban Lehydeux, curé de son état mais pas un curé comme on en voit partout. Il boit, il jure et mène une vie tout sauf d’abstinence et se dit exorciste.
Quand Martine lui demande son aide dans une sombre affaire de pédophilie pour laquelle, en bonne actrice de porno, elle a été contactée, Requiem tombe sous son charme et décide de faire son enquête pour démanteler le réseau.
Autant l’avouer, ce roman est peu conventionnel. Ecriture au hachoir, dialogues crus, parfois incompréhensibles pour le néophyte. Presque un dépucelage dans mon cas que cette lecture.
Et puis, on s’habitue et on sourit. On rit même franchement parfois.
Je suis sure que la scène de l’enterrement de Suzette restera dans les annales (sans vilain jeu de mot).
J'avais lu et chroniqué il y a quelques temps l'Amante d'Etretat de Stanislas Petrosky. Ici, le style est radicalement différent, plus proche d'un Frédéric Dard. Un auteur multi-talents qui semble exceller quel que soit l’exercice.