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EVADEZ-MOI
10 septembre 2021

Vent blanc, cavalier noir de Luke Rhinehart

vent blanc

 

 

Traduit de l’anglais par Francis Guévremont.

 

Luke Rhinehart a tiré sa révérence en 2020. Il nous avait déjà plusieurs fois fait croire à sa mort si bien que personne ne l’a cru pendant plusieurs jours et ça a dû le faire bien rigoler où qu’il soit. Mais il n’était pas tout à fait parti car dans les rouleaux il y avait déjà Vent blanc, noir cavalier et Aux forges de Vulcain nous offre un roman posthume.

Après l’Homme Dé (récemment réédité), Jésus-Christ Président et Invasion, après les jeux de hasard et les extra-terrestres, l’auteur nous envoie chez les samouraïs.

Oboko est un moine bouddhiste qui se rend chez son maître pour devenir poète à la cour du grand Arishi. Sur son chemin, son ami Izzi se joint à lui. Tous deux sont des poètes et sont amis. Ils vont trouver, errant dans le froid et la neige, une magnifique femme, perdue et fuyant son mari. Ils vont en tomber tous deux amoureux et décider de la protéger alors que des cavaliers tout de noir vêtus, des samouraïs, sont à la poursuite de la belle Matari.

Je ne sais pas si c’était voulu de la part de l’auteur, sans doute que oui, mais le nom choisi pour ce personnage féminin m’a fait penser à Mata Hari. Comme elle, elle séduit les hommes afin de les manipuler. Comme elle, elle est fatale.

Triangle amoureux, adultère, jalousie, vengeance, sont autant de thèmes liés et abordés dans ce roman.

Au-delà du thème, l’écriture est belle, poétique. Luke Rhinehart avait cette faculté de changer de style selon ce dont il voulait parler, selon les décors qu’il donnait à ses histoires, selon ses personnages.

Invasion était très drôle, ce roman-ci est poétique, mettant en avant le don de soi et l’amour aussi, estompant sa noirceur.

Toujours surprenant, éclectique, maniant l’humour souvent avec cynisme, c’est un auteur qui va me manquer tout comme nos discussions parfois improbables mais toujours très drôles.

Vent blanc, noir cavalier, c’est un peu de poésie dans ce monde de brute.

 

 

4ème de couverture :

« Je ne suis pas morte », dit-elle avec une voix douce et émerveillée. Matari, qui s’était enfoncée dans la nuit neigeuse dans l’espoir d’y mourir, est sauvée et recueillie par Oboko, un poète et moine bouddhiste. Nous sommes au Japon, au début du dix-huitième siècle. Oboko et son ami Izzi, un poète de cour, aussi extraverti qu’Oboko est secret, s’éprennent, l’un comme l’autre, de la jeune femme, qui leur apprend que, bientôt, ils seront tous les trois rejoints, et sans doute massacrés, par le Seigneur Arishi, auquel Matari était promise, et qu’elle a fui.

 

 

L’auteur :

Luke Rhinehart est né en 1932 à Albany dans l’État de New York. Il est décédé en 2020, à Canaan, dans le même État.  Il est l’auteur de neuf romans dont le plus connu est L’Homme-dé, roman semi-autobiographique racontant l’histoire d’un homme jouant le destin de sa vie aux dés. On lui doit aussi, traduits en français aux forges de Vulcain : Invasion (2018) et Jésus-Christ Président (2020). Francis Guévremont est son traducteur.

 

 

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