Le cri de la cigogne de Jean-Charles Chapuzet
Cette nouvelle rentrée littéraire nous amène une nouvelle collection chez Robert Laffont : l’Incendie, dirigée par Glenn Tavenec.
Un des premiers titres de cette nouvelle collection est Le cri de la cigogne de Jean-Charles Chapuzet. Tirée d’un fait réel mais avec un personnage central, Eva, totalement fictif, ce roman relate cet évènement a été le déclencheur d’autres drames.
Ce qui s’est passé est un criant exemple de ce que les tensions entre communautés peuvent engendrer comme drames, comme fausses idées implantées par des courants extrêmes, de droite, bien évidemment.
La fin des années 90 et le début des années 2000 ont été tumultueux pour ces pays de l’Est et des Balkans. Entre guerres civiles, attrait de l’Ouest et nostalgie de la vie comme république soviétique, les communautés s’affrontent. Les tsiganes, éternels voyageurs, se voient, ici comme ailleurs, montrés du doigt dès qu’il faut trouver un coupable.
Eva et ça famille vont être, bien malgré eux, un élément déclencheur d’opération de représailles contre des tsiganes mais en allant plus loin encore à cause d’un courant nazi grandissant, et effrayant, dans cette Hongrie tout juste sortie du soviétisme.
L’auteur va bien au-delà et nous relate un passage de l’histoire de la Hongrie très noir dont, malheureusement, beaucoup de personnages de ce roman ne semblent pas avoir honte ou tirer de remords.
La jeunesse hongroise semble se chercher. Enfants de parents plutôt socialistes, petits-enfants de grands-parents plutôt antisémites, au moment où le mur de Berlin tombe eux choisissent de faire se pérenniser l’œuvre du monstre nazi.
C’est cette jeunesse et ce courant extrême que ces évènements révèlent.
Quant à l’écriture, elle est un peu brusque comme le sont les personnages, comme taillés au couteau. C’est brut mais ça n’en donne que plus de réalité.
Un drame retracé dans un superbe roman, très dur, mais indispensable pour qui veut en savoir plus sur ce pays sans oublier que cette histoire s’est déroulée hier…
4ème de couverture :
On traverse beaucoup de villages dans une vie. En cette matinée du dimanche 15 octobre 2006, c’est celui d’Olaszhalom que traversent un professeur d’histoire et ses deux enfants. À deux heures de Budapest, la bourgade compte 1 500 âmes, une station-service, des cigognes, trois églises, les ruines d’une synagogue. Et, en contrebas de la route principale, une rivière dans laquelle chahutent des dizaines de Tsiganes.
Soudain, une silhouette surgit devant la voiture du professeur pour que toutes les haines couvées par un pays se cristallisent. Ce 15 octobre, Éva a douze ans, nage comme une championne et déteste les dimanches en famille. Elle est dans la voiture avec son petit frère quand les pneus crissent. La voici mêlée de force à l’histoire de la Hongrie, entre mirage européen et groupuscules néonazis.
L’auteur :
Jean-Charles Chapuzet vit en Haute-Saintonge. Il est journaliste et scénariste de BD. Ses deux récits de non-fiction, Mauvais plan sur la comète et Du bleu dans la nuit, sont parus aux éditions Marchialy. Le Cri de la cigogne est un roman inspiré d’un fait divers.
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