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EVADEZ-MOI
30 mai 2021

Lune Sanglante de James Ellroy

lune sanglante

 

 

Traduit de l’anglais par Freddy Michalski.

Quel vrai amateur de polar n’a jamais lu James Ellroy ? Il est un des plus grands auteurs vivants de polars et romans noirs.

Les éditions Rivages ont eu l’excellente idée de republier en poche les trois romans composant le Trilogie Lloyd Hopkins, les remettant ainsi sur le devant des étagères des librairies.

Lune sanglante est le premier volet de cette trilogie consacrée à Lloyd Hopkins. Lloyd est flic à Los Angeles. Comme beaucoup de flic de la littérature noire, il est perturbé, obsédé, coureur, infidèle à sa femme et plus que « borderline ».

Parallèlement, vingt ans plus tôt, en 1964, Larry le Givré et Blanc Mec Haines, lycéens, décident de s’en prendre à un autre lycéen, un doux rêveur, poète à ses heures et fou amoureux de Cathy. Ce qu’ils lui feront subir fera de lui un tueur en série.

Lloyd, chargé d’une enquête sur un prétendu suicide, multiplie les conquêtes alors que d’autres suicides se succèdent. Il découvre alors que toutes les victimes se ressemblent étrangement et se mettra en chasse de ce qu’il considère, malgré l’opposition de ses supérieurs, comme un tueur en série.

Lloyd, comme d’autres flics de la littérature, un peu à l’image du personnage de Bob Fraser créé par David Peace dans son Quatuor du Yorkshire, est un flic totalement désabusé de l’institution pour laquelle il travaille. Il a tendance à détester tous ses collègues et semble réfractaire à toute autorité. C’est un homme que sa vie professionnelle mais aussi la ville dans laquelle il évolue ont usé jusqu’à la corde. Mais il a gardé ce désir de justice et de vérité qui draine derrière lui courage et ténacité. Face à un tueur psychopathe dont les meurtres sont mis en scène de façon horrible, lui arrive à voir le lycéen solitaire et paisible que deux brutes ont détruit et transformé en monstre et, sans pour autant l’excuser, parvient à ressentir de l’empathie pour cet homme. Ellroy, en mettant en guise d’introduction la scène du viol de celui qui deviendra le centre de ce roman, nous montre qu’on ne nait pas « monstre » mais que parfois, ce sont d’autres monstres qui en sont à l’origine.

Lune sanglante représente les débuts de l’auteur et on ressent déjà un style puissant, ça claque, c’est violent, ça ne s’embarrasse d’aucun détour superflu et ça accroche le lecteur dès le début.

Lune sanglante est un bijou de roman noir, un must-have à découvrir et à redécouvrir sans modération.

 

4ème de couverture :

Un flic aussi fou que le tueur qu’il traque : le roman qui a marqué l’entrée fracassante d’Ellroy en France. Jeune lycéen exalté et amoureux de Kathleen la reine du lycée, Theodore J. Verplank tombe dans un piège tendu par deux de ses camarades : il est victime d’un viol qui le traumatisera à jamais. Vingt ans plus tard, il est devenu photographe, mais aussi tueur en série. Chaque meurtre est marqué par l’envoi d’un cadeau à Kathleen. Le sergent Lloyd Hopkins du LAPD, flic redoutablement intelligent et épris de justice jusqu’à la névrose, ne croit pas aux suicides

 

L’auteur :

Né en 1948, Lee Eale Ellroy est plus connu sous le nom de James Ellroy. Auteur de polars, il a vécu une adolescence difficile, perturbée par l’assassinat de sa mère et des problèmes liés à l’alcool et la drogue. Ses années d’errance lui ont inspiré ses premiers romans, « Brown’s Requiem » et « Clandestin ». Sa carrière littéraire décolle progressivement avec la publication de la trilogie Lloyd Hopkins entre 1984 et 1986. Mais c’est en 1987 avec « Le Dahlia noir » qu’il va connaître la célébrité, s'inspirant d’un fait divers réel : l’assassinat en 1947 d’une jeune starlette de Los Angeles. Cette ville servira de décor à trois autres de ses romans : « Le Grand Nulle Part », « L.A. Confidential » et « White Jazz ». Toujours obsédé par l’assassinat de sa mère dont l’auteur n’a jamais été arrêté, il va essayer d’élucider lui-même ce meurtre 40 ans après les faits faisant le point sur sa propre existence avec « Ma part d'ombre » en 1996, complété en 2011 par « La malédiction Hilliker».

 

trilogie lloyd hopkins



 

 

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Commentaires
J
Houla, c'est le retour aux fondamentaux. Après c'est certain que le thriller de supermarché parait bien minable.
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