Malamute de Jean-Paul Didierlaurent
Parfois, pour une pause entre deux romans plus durs, on a besoin d’un tout petit peu de légèreté.
Ce n’est pas une raison pour trop s’éloigner du Noir.
Jean-Paul Didierlaurent signe ici un roman qui se rapproche de ce qu’on peut appeler « rural noir » ou « nature writting » avec des ingrédients qui sont classiques au genre :
- Un décor très Nature. Ici, nous sommes dans les montagnes, dans les Vosges. Les personnages évoluent dans une station de ski, la plupart sont pisteurs ou habitants du village de haute montagne.
- Un élément climatologique : une tempête de neige
- Des animaux : ici des chiens qui font partie du passé et d’une légende locale
- Des autochtones qui ont des secrets bien cachés et très inavouables
- Et, bien sûr, les « étrangers », jeunes de préférence, qui débarquent et bouleversent l’équilibre.
La trame du récit se veut noire et elle l’est même si elle révèlera au final peu de surprises pour qui a l’habitude de lire des drames, de ces histoires de mauvais choix, de remords, de trahisons et autres mauvaises actions.
L’écriture est agréable, assez lisse, sans longueurs, reposante. Ce roman aurait pu être plus sombre ou s’attarder un peu plus sur les personnages. L’auteur s’est appuyé surtout sur Germain, personnage central, un vieil homme, veuf, reclus dans son chalet, voisin de cette famille de « ruskoff » qui rêvait de balades en chiens de traineau à proposer aux touristes et que le village n’avait jamais réussi à accepter parvenant même à les chasser après avoir abattu leurs Malamutes.
Cela reste ce que j’appellerai, sans dénigrement, un roman « grand public » qui s’adresse à tout lecteur qui recherche un bol d’air frais et une histoire qui allie drame et sentiments sans scènes violentes.
4ème de couverture :
Le vieux Germain vit seul dans une ferme au coeur des Vosges. Sa fille lui impose de passer l’hiver avec Basile, lointain neveu qui vient faire sa saison de conducteur d’engin de damage dans la station voisine.
Une jeune femme froide et distante qui conduit les engins des neiges mieux que tous ses collègues masculins, habite la ferme voisine, où ses parents élevaient une meute de chiens de traîneaux quarante ans auparavant.
Mais bientôt, le village est isolé par une terrible tempête de neige qui, de jours en semaines puis en mois, semble ne pas vouloir s’achever. Alors l’ombre des Malamutes ressurgit dans la petite communauté coupée du monde...
L’auteur :
Jean-Paul Didierlaurent vit dans les Vosges. Nouvelliste lauréat de nombreux concours de nouvelles, deux fois lauréat du Prix Hemingway, son premier roman, Le Liseur du 6h27, connaît un immense succès au Diable vauvert puis chez Folio (360.000 ex vendus). Il reçoit les prix du Roman d'Entreprise et du Travail, Michel Tournier, du Festival du Premier Roman de Chambéry, du CEZAM Inter CE, du Livre Pourpre, Complètement livres, ainsi que de nombreux prix de lecteurs en médiathèques, est traduit dans 34 pays et est en cours d'adaptation au cinéma. Jean-Paul Didierlaurent a depuis publié au Diable vauvert un recueil de nouvelles, Macadam, et les romans Le Reste de leur vie et La fissure, tous réédités chez Folio.
Éditeur : DIABLE VAUVERT (mars 2021)
ISBN : 979-1030704198
Jean-Paul Didierlaurent vit dans les Vosges. Nouvelliste lauréat de nombreux concours de nouvelles, deux fois lauréat du Prix Hemingway, son premier roman, Le Liseur du 6h27, connaît un immenses succès au Diable vauvert puis chez Folio (370.000 ex vendus), reçoit les prix du Roman d'Entreprise et du Travail, Michel Tournier, du Festival du Premier Roman de Chambéry, du CEZAM Inter CE, du Livre Pourpre, Complètement livres et de nombreux prix de lecteurs en médiathèques, et est traduit dans 31 pays.
https://audiable.com