Le bal des frelons par Pascal Dessaint
Tous les ans, le festival Toulouse Polars du Sud a la chance de voir deux docteurs arpenter ses allées. Ce sont les Docs Polar de l’Association Fondu au Noir qui délivrent aux visiteurs des ordonnances de lectures en posant quelques questions sur leurs habitudes de lecteurs. Les visiteurs mais aussi les membres du staff et j’ai eu droit à la mienne, que j’ai d’ailleurs quasiment terminée (message subliminal pour un renouvellement de prescription).
Le bal des frelons faisait donc partie de mon « traitement » et je dois admettre qu’ils ont encore fait mouche, pour ne pas dire abeille.
Je découvre donc sur le tard ce roman de Pascal Dessaint paru chez Rivages en 2011.
L’auteur nous amène en Ariège, pas bien loin de chez moi donc, ce qui n’est finalement pas pour me rassurer au vu de l’histoire qu’il nous raconte.
L’Ariège, terre courage ! Là c’est plutôt terre de frapadingues.
Je ne vous parlerai pas en détails des différents personnages, ça gâcherait énormément le plaisir de lecture.
Ce que l’on peut dire c’est qu’ils sont tous soit des lubriques obsédés, soit assoiffés d’argent, soit pas mal siphonnés, voir un peu tout en même temps.
Tout va s’enchaîner de façon tragique et très drôle autour d’Antonin, ancien maton qui a bien l’intention de se débarrasser de sa chère et tendre, et Maxime, un apiculteur qui fait de son mieux pour sauver ses ruches.
Au milieu de toute cette agitation qui va secouer le maire, le gendarme et le cimetière, l’auteur en profite quand même pour nous parler Nature avec de petits intermèdes pour nous laisser le temps de souffler. Ours, hérissons, frelons, poules et taupes se demandent bien ce qu’il se passe.
Un bon point en plus, les explications qui m’ont passionnée sur les ruches et l’élevage des abeilles.
Alors je vous refile le nom de mon médicament parce que c’est plaisir garanti. Merci les Docs ! (Et merci à Pascal Dessaint)
4ème de couverture :
La montagne, le grand air, ce n'est pas toujours aussi sain et bucolique qu'il y paraît. Quelque part dans la vallée, les vestiges d'une ancienne usine de tungstène sont encore visibles. Mais surtout, il y a le village. Et ses habitants. C'est ça le pire, à commencer par ce combinard de Michel, le maire, qui ne montre pas vraiment le bon exemple à ses administrés. Alors, comment s'étonner que ceux qui ne sont pas obsédés par le sexe ne pensent qu'à l'argent, quand ce n'est pas les deux à la fois ? Dans ce village de l'Ariège, l'ours n'est pas l'animal le plus dangereux.
L’auteur :
Pascal Dessaint partage sa vie entre le nord de la France où il est né en 1964 et Toulouse où il vit aujourd’hui, deux univers qui nourrissent son inspiration. Ses romans ont été récompensés par plusieurs prix importants dont le Grand Prix de la littérature policière, le Grand Prix du roman noir français, le Prix Mystère de la Critique et le Prix Jean-Amila Meckert. En 1999, il publie « Du bruit sous le silence », premier polar dont l'action se déroule dans le monde du rugby. Depuis « Mourir n’est peut-être pas la pire des choses » (2003), tous ses livres sont sous le signe de la nature malmenée. Il évoque la catastrophe AZF de Toulouse dans "Loin des humains" (2005) et le scandale Metaleurop dans "Les derniers jours d'un homme" (2010). Il propose aussi régulièrement des chroniques et balades « vertes et vagabondes ».
Source le site de l’auteur https://www.pascaldessaint.fr/Pascal_Dessaint.html
Le bal des frelons a reçu les prix :
PRIX SOLEIL NOIR DE VAISON-LA-ROMAINE 2012
PRIX DU POLAR SUD OUEST LIRE EN POCHE 2015
Editeur : Rivages (février 2011)
ISBN : 9782743621872
Disponible en poche chez le même éditeur.
Les habitants d'un petit village de l'Ariège sont saisis par l'appât du gain et la débauche. Pour satisfaire leurs pulsions, ils sont prêts à tout : menace, chantage, meurtre. Une farce noire, drôle et cruelle sur les rapports humains. Un bestiaire féroce, dans lequel l'ours n'est pas l'animal le plus dangereux.
https://www.payot-rivages.fr