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EVADEZ-MOI
24 juin 2020

Fragile est la nuit d'Angelo Petrella

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Traduit de l’italien par Nathalie Bauer.

 

L’Italie n’est pas un grand pays mais elle regorge d’auteurs de polars. Angelo Petrella en fait partie.

Fragile est la nuit est le premier tome d’une série consacrée à Denis Carbone, un flic Napolitain qui, malheureusement, regroupe en lui seul quasiment tous les clichés du flic alcoolique et dépressif.

Il avala plusieurs cachets de protecteurs gastriques et alluma une Rothmans en se regardant dans la glace. Il était pâle et dut resserrer sa ceinture pour retenir son pantalon. Ses chaussures en cuir étaient si sales et si usées qu’on les aurait crues en daim. Il se sentait prêt.

Il existait une limite émotionnelle de sauvegarde, un seuil au-delà duquel il est dangereux de se déplacer si l’on ne veut pas risquer sa carrière, mettre en danger ses enfants et son avenir. Or Denis ne possédait rien de tout cela, ou ne le possédait plus. Il ne lui restait qu’une rage profonde face à l’injustice, et de venger à tout prix ceux qui en faisaient l’objet. Certes ce n’était pas un état d’esprit très cohérent chez un flic qui avait corrompu, volé, escroqué et cherché de l’argent facile.

Il faut dire que Carbone passe son temps à boire et à fumer.

Bref, on en a un peu marre de ces clichés non ?

Maintenant qu’on a bien en tête le personnage, passons à la trame.

Une riche veuve est retrouvée défenestrée au pied de sa tour d’ivoire et Carbone découvre qu’elle était adepte de parties fines, à plusieurs si possible. Il a un flair incroyable ce Carbone. Rien qu’en regardant un plafond, il résoudrait l’affaire en moins de 170 pages.

Soyons honnête, l’action est rythmée, il y a des meurtres, des accidents, des courses poursuites et on ne s’ennuie pas, c’est déjà ça.

Venons-en au style pour terminer. Rien de nouveau au pays du roman policier, c’est classique, ça glisse tout seul sans véhiculer de message.

Cela reste un bon divertissement mais ce n’est pas plus que ça.

 

4ème de couverture :

Coupable d’abus de pouvoir et de chantage, l’inspecteur Denis Carbone a été relégué au commissariat de Pausilippe, le quartier le plus chic, mais aussi le plus calme, de Naples. Pour tromper son ennui, il partage depuis dix ans son temps libre entre cuites retentissantes et planques devant le domicile de son ancienne compagne. Or, voilà qu’une riche et séduisante quadragénaire est retrouvée sans vie au pied de sa villa, où elle vivait seule et recevait des amants. S’agit-il d’un suicide ou d’un meurtre ?

Chargé de l’enquête, Carbone sent renaître en lui le flair du flic brillant qu’il a été. Mais la hiérarchie l’oblige étrangement à collaborer avec Tagliamonte, intransigeant chef de la PJ, à l’origine de sa chute. N’ayant plus rien à perdre, il décide de tout mettre en œuvre pour supplanter son rival et mener son enquête à bon terme.

 

L’auteur :

L’un des auteurs les plus représentatifs de la littérature policière napolitaine, Angelo Petrella est aussi journaliste et scénariste. Fragile est la nuit est son septième polar.

 

 

Philippe Rey

Notre maison généraliste et indépendante a été créée en septembre 2002, ses premiers titres sont parus un an plus tard. À ce jour, plusieurs collections (" Littérature française ", " Littérature étrangère ", " Documents ", " Beaux livres ", " Noir ", " Fugues " et " À tombeau ouvert ") dessinent un catalogue de plus de 250 titres.

http://www.philippe-rey.fr



 

Editeur : Philippe Rey (mars 2020)

Collection : Noir

ISBN : 9782848767987

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