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EVADEZ-MOI
17 avril 2020

L'echo du temps de Kevin Powers

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Traduit de l’anglais par Carole d’Yvoire.

 

Le temps fait écho au temps en ce moment où on a l’impression qu’il s’est arrêté.

Kevin Powers, lui, dans ce roman, retrace plus d’un siècle d’un des volets de l’Histoire américaine.

Depuis les champs de coton et les êtres humains vendus et revendus entre propriétaires terrains des Etats du Sud jusqu’après la seconde guerre mondiale, l’auteur fait se croiser et se mêler plusieurs personnages, liés entre eux sans le savoir.

Tout commence en Virginie, à Richmond avec les Reid et leurs esclaves, Rawls, enfant mutilé par son précédent maître. Puis viendra la guerre de Sécession, sa violence, ses actes de barbarie.

Et le vieux George qui, des décennies plus tard et alors très âgé, est en quête de ses origines.

Avec une superbe écriture, l’auteur décrit d’une façon qui reste détachée, la violence qui caractérise le racisme et la ségrégation.

Il nous parle aussi et surtout de racines, de métissage. George est en quête d’identité mais c’est tous les personnages de ce roman qui recherchent soit leurs origines, soit un passé révolu. Peu importe leurs buts ou leurs motivations, le passé et leur vie toute entière se révèle cruelle et les familles sont déchirées, tout comme les âmes.

Peut-être que ce roman a, lui, hérité des grands classiques du genre, que cela soit Margaret Mitchell, Harriet Beecher Stowe ou Faulkner, mais Kevin Powers apporte un souffle de modernité, laissant de côté tout sentimentalisme.

Le seul bémol que je rapporterai sera sur la construction du roman avec des aller-retours dans le temps ou avec les personnages qui font parfois perdre le fil. Ça m’a toujours dérangée mais ici c’est encore plus prononcé et c’est dommage.

Ça reste une superbe histoire et une très jolie découverte.

 

4ème de couverture :

Nul n'a jamais su par exemple ce qu'il était advenu d'Emily Levallois. A-t-elle péri en 1865 dans l'incendie criminel de la plantation, dont elle est la coupable désignée, et qui a causé la mort de son esclavagiste de mari ? Ou bien a-t-elle réinventé sa vie ailleurs, comme le suppose la rumeur. L'Histoire ne le dit pas, laissant au romancier le soin d'en décider. L'Histoire ne dit pas plus ce que sont devenus Rawls et Nurse, ce couple d'esclaves affranchis dont le destin est intimement lié à la plantation. Des années plus tard (dans les années 1950), à Richmond, un vieil homme cherche lui aussi à retracer sa propre histoire. De ses origines il ne sait rien, sinon qu'il a été recueilli par Miss Dolores à l'âge de trois ans, après qu'elle l'ait trouvé devant sa porte, avec ce mot : « Suffolk, Virginie 1866. Je m'appelle Georges. J'ai presque trois ans. Prenez soin de moi. »

 

L’auteur :

Kevin Powers est né à Richmond, en Virginie. À dix-sept ans, il s’engage dans l’armée et combat en Irak en 2004 et 2005. À son retour, il obtient une bourse d’étude en poésie à l’Université́ d’Austin, au Texas. Finaliste du National Book Award et traduit dans 23 pays, Yellow Birds (Stock, Livre de poche), son premier roman, a reçu de nombreux prix.

 

Pour lire un extrait : https://fr.calameo.com/read/0036116697b905b7cb2b2?authid=hme9KIKlWSyZ

 

 

L'Écho du temps - La littérature en mouvement

GRAND PRIX DE LITTÉRATURE AMÉRICAINE 2019 " La violence est une forme originale d'intimité, elle l'a toujours été et le sera toujours. " Leur destin s'est scellé sur les ruines de la Plantation Beauvais, aux abords de Richmond, en Virginie, puis les flammes ont brouillé leurs traces.

https://www.delcourt-litterature.fr



Editeur : Delcourt Littérature (octobre 2019)

ISBN : 978-2413000402

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Commentaires
S
Bonjour, j'ai beaucoup apprécié le premier roman de Kevin Powers, "Yellow Birds", c'est un roman très fort, très réussi sur la guerre d'Irak et ses (trop) jeunes vétérans.
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