Il y a (déjà) trois ans, j’ai lu le précédent roman de Patricia Hespel, La fille derrière la porte, thriller psychologique plutôt bien mené.

Quand l’auteure m’a contactée pour La dernière maille, j’ai hésité car j’ai abandonné le genre depuis là. Mais elle m’a dit « tu verras, c’est très différent ».

J’ai donc dit OK malgré cette couverture qui, en ce qui me concerne, ne donne pas franchement envie de lire le roman et est très trompeuse sur le contenu qui n’a plus rien à voir avec un thriller.

Un homme sort du coma après avoir subi une violente agression. Etant totalement amnésique, on lui donne le nom de Néo. Néo n’est pas un choix anodin puisque le roman parle d’une renaissance ou plutôt d’une reconstruction. Epaulé par une médecin dont le jeune fils a disparu quelques années auparavant, Néo va essayer de savoir qui il est, tout en redoutant ce qu’il pourrait découvrir de son passé.

L’auteure signe ici un texte sur le deuil impossible face à la disparition d’un proche, l’espoir, le doute, la peur aussi. Elle explore également l’esprit de ceux qui ont perdu tout souvenir et pour ceux-là, la peur est immense, tout comme le sentiment d’incompréhension ou le devoir d’affronter la méfiance des psychiatres.

Si les coïncidences sont un petit peu trop fortes, le tout est remarquablement ficelé et le personnage principal, Néo, est assez atypique pour capter l’intérêt du lecteur jusqu’au final terriblement dramatique et touchant.

Patricia Hespel a toujours cette plume efficace et sensible et elle a raison, ce roman est très différent. Et c’est tant mieux parce qu’il est bien meilleur et, surtout, moins formaté que le précédent.

4^ème de couverture :

Rescapé d’une violente agression, Néo, 25 ans, sort du coma après un épisode de mort cérébrale. Où trouver l’envie de continuer dans un corps qu’il ne reconnaît pas, sans passé ni souvenirs, sans proches pour se soucier de lui ? Le jeune homme se laisserait volontiers couler, mais le docteur Catherine Milan ne l’entend pas ainsi. Touché par l’affection de cette femme qui le porte à bout de bras, Néo entreprend de se reconstruire à ses côtés et découvre que Catherine a ses absents elle aussi : un mari et un fils, sortis de sa vie quelques années plus tôt dans des circonstances troubles. En même temps que son attachement à Catherine se renforce, l’intérêt de Néo pour ce drame familial non résolu tourne à l’obsession.

Désorienté par des hallucinations récurrentes qui transforment sa réalité en un territoire imprévisible et mouvant, le jeune homme en vient à douter de ce qu’il pense, voit, entend ou respire. Ce qu’il traverse depuis son réveil découle-t-il de ses choix ou d’une stratégie savamment orchestrée ? Par quel marionnettiste ? Les choses sont-elles bien ce qu’elles paraissent être ? Qui est cette vieille dame qu’il ne cesse de croiser ? Pour démêler le sens de sa miraculeuse deuxième chance, Néo n’aura d’autre choix que de suivre le fil tendu par une main inconnue et de parcourir une à une les étapes qui le mèneront à l’étonnante révélation de son identité.

Entre passé et présent, entre rédemption et acceptation, une quête de soi menée comme un suspense qui se déroule et emporte le lecteur jusqu’à la dernière maille.

L’auteure :

Juriste de formation, Patricia Hespel a choisi en 2013 de mettre sa carrière dans le secteur notarial entre parenthèses et de se consacrer pleinement à l’écriture. Bien lui en prit puisque ses deux premiers romans, Au bout du chemin (Prix Femme Actuelle, 2013) et La fille derrière la porte (Prix du suspense psychologique, 2017) ont remporté un vif succès auprès des lecteurs. Patricia Hespel est en train de s’imposer comme un auteur majeur du roman psychologique.

La dernière maille

Rescapé d'une violente agression, Néo, 25 ans, sort du coma après un épisode de mort cérébrale. Où trouver l'envie de continuer dans un corps qu'il ne reconnaît pas, sans passé ni souvenirs, sans proches pour se soucier de lui ?

https://genese-edition.eu

Editeur : Genèse Edition (janvier 2020)

ISBN : 979-1094689639