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EVADEZ-MOI
12 janvier 2020

Noir comme le jour de Benjamin Myers

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Traduction de l’anglais pas Isabelle Maillet.

 

 

Tout partait plutôt bien, promesse d’un polar prenant.

Une femme est agressée à l’arme blanche dans une petite ville en Angleterre, une femme ex star du porno et très appréciée par ses concitoyens masculins, beaucoup moins par les femmes du village.

Un journaliste du quotidien local est sur l’affaire bien que le journal national The Sun fasse tout pour lui voler l’exclu.

Un flic victime de Troubles Obsessionnels du Comportement et mis en vacances forcées par sa hiérarchie vient mettre son nez dans l’enquête.

Un coupable idéal tout désigné, un jeune qui a de sérieuses déficiences mentales suite à un accident, accumule les bourdes et fournit à la police locale et aux habitants de sérieuses preuves à charge.

L’écriture est classique mais plaisante, le fil plutôt bien tissé.

Oui mais voilà, arrivé à la moitié, on a l’impression que l’auteur se perd un peu dans son histoire, délaissant certains personnages au profit d’autres, sans aucun intérêt pour la trame policière.

Et quand on arrive aux trois quarts du roman, on a la très désagréable impression que l’auteur, soit est complètement perdu et cherche encore, soit en a eu marre d’écrire cette histoire car tout retombe tel un soufflet raté pour une fin sans queue ni tête.

L’auteur s’est inspiré de faits « réels », ou plutôt d’une psychose réelle des années 30. Il y a près d’un siècle, dans le fin fond de l’Angleterre, on peut concevoir que cela fonctionne. Mais pas en 2020.

Le roman souffre d’une trame sans cohérence et de mécanismes qui ne fonctionnent pas, en tout cas, pas avec moi.

 

4ème de couverture :

Une petite ville post-industrielle au fin fond de la vallée des Pennines en Angleterre, où se côtoient vieilles générations, gardiennes des coutumes, secrets et légendes folkloriques du coin, et jeunes milléniaux post-hippies, adeptes du retour à la nature, venus embrasser un mode de vie alternatif.

Dans une ruelle, on retrouve le corps inanimé d'une femme, la gorge tailladée d'une oreille à l'autre. Qui pouvait en vouloir à Josephine Jenks, ancienne gloire locale du cinéma X? Son passé pathétique et sulfureux ne va pas tarder à aviver la curiosité malsaine des médias. D'autant que son agression n'est que la première d'une longue série... L'automne arrive, les jours s'assombrissent, et bientôt la région tout entière se retrouve en proie à une étrange fièvre collective.

Tony Garner, "l'idiot du village" à la réputation violente, reclus et ostracisé, cible de toutes les moqueries, ferait un coupable idéal. Mais le journaliste Roddy Mace, installé dans une péniche et bien résolu à ne pas se laisser rattraper par ses vieux démons (l'alcool et le stupre), ne croit pas à cette théorie, trop facile. L'inspecteur James Brindle, en retraite forcée depuis le fiasco de sa dernière enquête, est lui aussi persuadé qu'il ne s'agit pas d'un fait divers comme les autres, et que le "serial killer" qui excite et terrorise tout le monde n'est pas celui qu'on croit.

 

 

L’auteur :

Benjamin Myers est né à Durham en 1976 et vit aujourd'hui dans la campagne du Yorkshire, dont il a fait le décor de prédilection de ses romans, essais et recueils de poésie. Après Dégradation (Seuil, 2018), lauréat du prix Polars Pourpres Découverte, Noir comme le jour est son deuxième livre traduit en France.

 

Editeur : Le Seuil (janvier 2020)

Collection : Cadre noir

ISBN : 978-2021377651

 

http://www.seuil.com/ouvrage/noir-comme-le-jour-benjamin-myers/9782021377651

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