Belles sanguinaires de Isabelle Chaumard
Lire le premier roman d’un auteur est toujours compliqué. On se doit d’être moins intransigeante, d’accepter les erreurs et tenter d’être un tant soit peu bienveillante avec l’auteur.
Ceci dit, toutes ces qualités ne font pas partie de ma personnalité.
L’idée centrale est intéressante puisqu’il s’agit d’un faux tableau de Delacroix qui trônerait dans la cathédrale d’Ajaccio et une journaliste corse, Isaià, est chargée de mener l’enquête entre la Corse et Marseille dont elle nous dresse un panorama complet.
En parallèle, une bombe explose à la rédaction de Corsica-Hebdo tuant le rédacteur en chef d’Isaià, parce qu’il aurait refusé des pots de vin ou de céder à un chantage.
Saupoudré par-dessus ces deux trames, une romance entre la journaliste et une jeune peintre, véritable encyclopédie de l’histoire de l’Art veut donner un peu d’épices à ce roman.
C’est là que tout se complique. Les deux trames policières se mélangent et nous perdent sans qu’on sache, au final si on lit un polar, un routard sur Ajaccio et Marseille ou un manuel d’histoire de l’Art.
Il n’en reste pas moins que le style en devenir est prometteur et que ce roman a beaucoup d’aspects intéressants, principalement ces deux personnages de femmes car il est encore rare de trouver des « héroïnes » gay dans la littérature et c’est dommage car, n’en déplaise à certains, l’amour entre filles et entre hommes existe depuis la nuit des temps et il serait temps de l’accepter.
Ce roman mérite d’être lu, pour ça mais pour le reste aussi car pour un premier roman, ce n’est pas si mal même si de longs passages descriptifs ou explicatifs m’ont parfois lassée.
4ème de couverture :
Quand le rédacteur en chef de Corsica-Hebdo est tué par une bombe, Isaià, une journaliste sans compromissions, part en quête de vérités. Sa seule piste ? Des lettres anonymes concernant la présence d’un faux Delacroix dans la cathédrale d’Ajaccio. Ses recherches l’amènent à Marseille, où elle rencontre Jane, une jeune peintre qui, bon gré mal gré, l’épaulera dans une enquête se révélant bien plus dangereuse et tortueuse qu’il n’y paraît. De l’insondable maquis corse aux hôtels parisiens miteux, d’intimidations en enlèvements, elles seront poussées dans leurs retranchements. Belles sanguinaires, c’est aussi l’histoire de deux femmes qui se trouvent, dans l’incertitude et la douleur, sous la force vibrante et solaire d’un territoire et d’une culture au croisement de la Corse, de l’Italie et de la Provence.
L’auteure :
Isabelle Chaumard est l’auteur de fictions, articles et essais. Belles sanguinaires est son premier roman. Qu’il s’agisse de reportages journalistiques, d’écrits professionnels ou de thrillers, sa démarche est de poser un regard sur l’Autre, cet alter ego en quête de vérité.
Corsica-Hebdo est tué par une bombe, Isaià, une journaliste sans compromissions, part en quête de vérités. Sa seule piste ? Des lettres anonymes concernant la présence d'un faux Delacroix dans la cathédrale d'Ajaccio. Ses recherches l'amènent à Marseille, où elle rencontre Jane, une jeune peintre qui, b bon gré mal gré, l'épaulera dans une enquête se révélant bien plus dangereuse et tortueuse qu'il n'y paraît.
https://lemotetlereste.com
Editeur : Le mot et le reste (juin 2019)
Collection : LITTERATURES
ISBN : 978-2361390167