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EVADEZ-MOI
31 mai 2019

La vie en Rose de Marin Ledun

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Il y a tout juste un an, je finissais Salut à toi ô mon frère, premier volet des aventures de la famille Mabille-Pons.

Les parents, Charles et Adelaïde, et les 6 enfants dont les trois derniers ont été adoptés en Colombie sans oublier le chien Kill-Bill et les deux chats, reviennent pour un nouveau polar déjanté, drôle, ironique et sarcastique, en un mot, jubilatoire.

A travers cette famille nombreuse, très soudée, un peu loufoque, l’auteur nous parle toujours avec beaucoup de légèreté et d’humour de ce racisme ordinaire qu’on rencontre tous les jours et surtout dans les petites villes.  Il nous parle aussi du fossé qui parfois sépare les classes aisées des classes moyennes, voir des plus pauvres.

Dans La vie en rose, un cambriolage et des meurtres se succèdent, touchant aussi bien la petite commerçante de Tournon, qu’un étudiant vivant dans une vieille caravane, qu’un fils à papa qui n’a jamais connu les galères d’argent.

Et dans cette petite ville, tout tourne rapidement autour de la famille Mabille-Pons et de Camille, l’indomptable de la famille. Rose, en l’absence de ses parents partis en voyage à Tahiti, endosse le rôle de parent de substitution pour ses trois cadets : Camille, Gus et Antoine. Et comme si ce n’était pas assez, elle découvre qu’elle est enceinte, à 22 ans.

Comme dans le premier volet, cette famille un peu déjantée mais si proche de nous, va mener sa propre enquête et c’est Rose qui va se transformer en Colombo de la Drôme.

Ne vous y trompez pas, ça semble léger mais c’est un vrai polar. Marin Ledun endosse encore une fois le costume de Rose pour notre plus grand plaisir. Un polar feel-good qui ne se prend pas au sérieux mais qui sait faire passer son message d’une société qui repose sur trop de différences, de préjugés.

 

 

Un extrait :

Des pauvres comme on en pond à la douzaine. Des fils de rien. Des sans-dents. Des sans-chemise. Pour l’héritier de la couronne Jouve, les autorités compétentes voient désormais les choses en grand. A deux meurtres dans les quartiers populaires, toutes les hypothèses sont encore permises. On frisait le règlement de compte entre bandes rivales, le crime passionnel entre bouseux, le suicide ou l’accident – les pauvres passent leur temps à tomber à plusieurs reprises sur des couteaux malencontreusement pointés dans leur direction, c’est bien connu. Avec la tentative d’homicide caractérisée sur le fils Jouve, le doute n’est plus permis : nous avons affaire à un serial killer. Comme dans les séries télévisées américaines. Ça a tout de même plus de gueule.

 

4ème de couverture :

Ses parents partis parcourir la Polynésie, Rose – qui s’est installée avec le lieutenant Personne – se retrouve seule pour s’occuper de ses frères et sœurs.

Coup sur coup, elle est confrontée au cambriolage de Popul’Hair – le salon de coiffure où elle fait la lecture –, à la découverte inopinée de sa grossesse et au meurtre de l’ex-petit ami de sa sœur. Bientôt, c’est le meilleur ami de Camille que Rose découvre poignardé.

Entre deux nausées, deux crises existentielles et en marge de l’enquête parallèle qu’elle mène, Rose doit encore s’occuper du suivi scolaire de sa sœur, des peines de cœur de son frère aîné, des plaintes du directeur de l’hôpital où travaille Antoine qui organise des strip-pokers au service gériatrie, de lire Sacher-Masoch aux clientes de Vanessa…

Pendant ce temps, l’assassin continue de s’en prendre aux jeunes gens du lycée où Camille est scolarisée. Un matin, alors qu’elle est censée préparer chez une amie une marche de soutien à la dernière victime, Camille disparaît.

 

L’auteur :

Né en 1975 à Aubenas (Ardèche), Marin Ledun vit dans les Landes. 

Romancier et essayiste, il a déjà publié une quinzaine de romans noirs et essais, dont Les visages écrasés (Trophée 813 du Meilleur roman francophone 2011, Grand prix 2012 du Festival International du film policier de Beaune), La guerre des vanités (Prix Mystère de la critique 2011), et des romans pour la jeunesse dont Luz paru en 2012, et Interception également en 2012 qui obtient le Prix POLAR 2013 du Meilleur Roman Jeunesse du festival de Cognac 2013.

Il écrit également des pièces radiophoniques pour France Culture. Chercheur en

Sciences humaines et Sociales, il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages sur les nouvelles technologies et la sociologie du travail.

Le roman Les Visages écrasés qui aborde le thème de la pression et du stress dans l’organisation du travail vu à travers les yeux d’un médecin du travail, a été adapté sous le titre de Carole Matthieu, en 2016 pour Arte, par le réalisateur Louis-Julien Petit, avec Isabelle Adjani et Corinne Masiero.

En Douce publié en 2016 par la jeune maison d’édition Ombres Noires a obtenu le Prix Transfuge du meilleur Polar 2016.

Son roman Salut à toi ô mon frère, est paru en mai 2018 dans la collection série Noire des Éditions Gallimard dont la suite, La Vie en Rose, vient de paraître dans la même collection.

 

La vie en Rose - Série Noire - GALLIMARD - Site Gallimard

Ses parents partis parcourir la Polynésie, Rose - qui s'est installée avec le lieutenant Personne - se retrouve seule pour s'occuper de ses frères et sœurs. Coup sur coup, elle est confrontée au cambriolage de Popul'Hair - le salon de coiffure où elle fait la lecture -, à la découverte inopinée de sa grossesse et au meurtre de l'ex-petit ami de sa sœur.

http://www.gallimard.fr



 

Marin Ledun - La vie en rose

 

 

 

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