La vieille dame qui ne voulait pas mourir avant de l'avoir refait de Margot D.Marguerite
La Manufacture de Livres fête ses 10 ans cette année et a choisi de republier 10 de ses romans emblématiques.
C’est une excellente occasion de découvrir, ou redécouvrir, certains de ces titres.
Ce mois-ci, c’est le tout premier titre de la maison qui ressort avec un nouvel habillage selon la nouvelle charte graphique.
Et, pour moi, c’est le syndrome de la page blanche de la chronique... c'est bien la première fois pour un roman que j'ai aimé.
Je pourrais faire comme d'autres et aller lire des articles sur le net et piquer quelques phrases par ci par là et faire des copier-coller.
Je pourrais faire la chronique passe partout emphatique : quelle claque ! un page-turner dont vous ne ressortirez pas indemne, un thriller haletant que vous lirez en apnée... bref vous voyez ce que je veux dire.
Mais comme ce genre de pratiques m'insupporte et relève plus de l'incompétence que d'autre chose, je reste devant ma page blanche, ne sachant pas comment ne serait-ce que débuter le texte.
Et puis j’ai lu un avis de Kim, de la librairie Ombres Blanches à Toulouse. « Un polar extravagant. L’auteur a su donner du corps à la valse folle des personnages qui peuplent ce roman et en fait une véritable épopée menée à un rythme d’enfer. »
Alors je vais commencer par être un peu vilaine car pour moi, ce n’est pas un polar. L’histoire n’est basée sur aucune enquête policière mais sur une vendetta menée par une mamie, mémé Pauline.
Mémé Pauline, donc, est une ancienne activiste qui a œuvré dans beaucoup d’endroits par sa jeunesse, jeunesse quelque peu « caliente » on dira. Veuve, elle a élevé Paul et Princesse, ses petits-enfants dont les parents sont décédés alors qu’ils étaient très jeunes. Princesse, droguée et prostituée, revient à la maison après des mois sans aucune nouvelle. Ses proxénètes finissent par la retrouver et l’abattent, elle et Emma, la femme de Paul. Pauline va lors enclencher les grands moyens pour retrouver les responsables et les éliminer.
Là où je rejoins totalement Kim c’est sur le côté extravagant apporté par toute cette galerie de personnages très originaux. C’est noir, c’est rouge mais c’est aussi drôle et coquin. On pourra trouver l’écriture parfois cynique mais je n’y vois que de l’humour noir.
« Un rythme d’enfer » est vraiment le terme approprié, même quand l’auteur s’attarde sur le passé de certains protagonistes.
Alors oui, c’est un petit peu saignant dans certains passages, c’est parfois un peu vulgaire, un peu chaud mais c’est aussi ce qui apporte un peu de piment à cette histoire qui repose plus sur ses personnages que sur l’intrigue que l’on pourrait considérer comme classique mais qui réserve, tout au long du texte, des événements totalement inattendus.
Alors je dirai juste merci et bravo à la Manufacture de Livres pour avoir voulu rééditer ce roman à côté duquel je serais passée sans cela.
4ème de couverture :
Depuis qu'une mystérieuse " bande de vieux " exécute un à un leurs lieutenants, Zampierri et Stan-le-Slave, barons de la pègre, se perdent en conjectures. Aussi bizarre que cela puisse paraître, il semblerait qu'une vieille dame veuille leur peau.
Cette femme, c'est Pauline Verdi – quelques décennies au compteur, passées pour la plupart dans le militantisme armé. Espagne, Indochine, Algérie, elle a été de toutes les luttes antifascistes et anti-impérialistes. Et si elle réactive aujourd'hui ses anciens réseaux, c'est pour une raison bien personnelle : la famille. Et la vengeance...
L’auteur :
Né en 1953, Margot D. Marguerite part à 20 ans en stop au Moyen-Orient où il sillonnera toute la région pendant un an. Revenu en France, il fait des études d'infirmier et de psychologie puis se lance dans les arts du spectacle. Il devient comédien, joue au théâtre, à la télévision, pour le cinéma, dans les cabarets à Berlin, devient clown au Cirque Archaos, puis l'un des créateurs du Cabaret Sauvage à Paris. Réalisateur d'un long-métrage, il est également l'auteur des romans Lola, reine des barbares (Éditions Baleine, 2011), La vieille dame qui ne voulait pas mourir avant de l'avoir refait (La Manufacture de livres, 2012) et Pliera bien qui pliera le dernier (Éditions Baleine, 2013).
Deux couverts étaient dressés, mais Charles Zampierri allait commencer à manger seul. Le Lionceau était un restaurant avec boiseries et nappes blanches, fréquenté par la haute, à deux pas de la Madeleine, un quartier voué depuis toujours aux politiciens, à la finance et aux prostitués.
https://www.lamanufacturedelivres.com
Editeur : La manufacture de Livres (nouvelle édition de 17/01/2018)
Collection : littérature
ISBN : 978-2358872744
Et si vous voulez tenter de gagner ce roman :
En 2019, 10 romans culte de la maison d'édition vont être réédités. Chaque mois, je vous présenterai l'un d'eux. Chaque mois, laissez votre avis sur le roman du mois avec #FrenchTouchDeLaManufacture sur Facebook. A la pause estivale, je ferai un tirage au sort et un d'entre vous gagnera le recueil de nouvelles noires publié par La Manufacture de Livres à l'occasion des 10 ans de Toulouse Polars du Sud. En fin d'année, un nouveau tirage au sort aura lieu pour désigner le grand gagnant qui recevra le roman de son choix parmi les 10 rééditions ainsi que des surprises, le tout offert par l'éditeur.
Pour participer deux règles :
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