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EVADEZ-MOI
2 décembre 2018

Reporter Criminel de James Ellroy

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En principe, je n’aime pas les nouvelles.

En principe j’entends (et parfois j'écoute) les avis d’amis plus calés que moi en romans noirs ou polars.

Et j’en entendu des mouais et des bof…

Sauf que là, j’avais un gros avantage sur eux. Je n’avais encore jamais lu de roman de James Ellroy. Je n’attendais donc rien de particulier, ne connaissant pas du tout son style.

Je me suis contentée de lire la 4ème de couverture.

Donc, je savais que ça n’allait pas être un roman mais deux retours sur des faits bien réels, à partir, pour le premier, du journal tenu par un policier à l’époque des faits (1963) et, pour le deuxième, à partir de rapports d’enquête de 1976.

La première partie concerne les meurtres de deux jeunes femmes blanches à New York en 1963. Cette première histoire tant à démontrer qu’à l’époque, et peut-être encore de nos jours ceci dit, il était beaucoup plus simple et confortable d’accuser un noir, quitte à courir vers l’erreur judiciaire. Manipulations policières, acharnement journalistique, c’est ce qu’aura subi George Whitmore.

La seconde concerne le meurtre d’un acteur gay en 1976. Ici on assite à un jugement facile basé sur les mœurs de la victime exacerbé par le battage médiatique dû à la petite popularité de Sal Mineo, qui a joué, entre autres, aux côtés de James Dean.

Comme je l’ai dit, ceci n’est pas un roman mais ça m’a rappelé quand j’avais, quoi, 10 ou 11 ans. Je lisais en cachette le magazine « Détective » auquel était abonnée la compagne de mon grand-père et je me régalais de ces faits divers sordides. Oui, je sais, je suis tombée dedans quand j’étais petite…

Et avec Reporter Criminel, j’ai retrouvé cette âme des journaux de faits divers et j’ai aimé. Pas besoin de se retourner le cerveau, les faits sont énoncés sans fioritures. On est certes un peu voyeur, un peu comme des badauds qui regarderaient les corps être enlevés et les policiers faire leur travail depuis l’autre côté des fameuses bandes « police line – do not cross ». 

J’ai passé un excellent moment qui m’a donné envie de lire du « vrai » Ellroy.

 

4ème de couverture :

Le 28 août 1963. le jour où Martin Luther King prononce son célèbre discours "I have a dream", deux jeunes filles sont sauvagement poignardées dans leur appartement de Manhattan. A l'issue d'une enquête bâclée et orientée, George Whitmore, un jeune Noir, est accusé du crime. Le 12 février 1976, l'acteur Sal Mineo est assassiné devant chez lui à Los Angeles. Le LAPD mène l'enquête. Toutes les théories sont avancées autour de ce meurtre. Mais la vérité est ailleurs. James Ellroy revient sur ces affaires dans deux reportages que lui avait commandés le Vanity Fair américain.

 

L’auteur :

James Ellroy s'est imposé comme le Balzac du roman noir made in USA, brossant un portrait de l'Amérique criminelle à travers les personnages de premier plan qui en ont écrit l'Histoire, mais surtout en imaginant la vie de tous ceux qui ont agi en coulisses. Sans compter une brochette d'inoubliables héroïnes, à commencer par la plus célèbre : le Dahlia noir.

 

 

 

Reporter criminel | Rivages

Deux enquêtes de James Ellroy sur deux faits divers marquants de l'après-guerre à Los Angeles et à New York, dans la plus pure tradition du "true crime" américain.

https://www.payot-rivages.fr



 

 

Editeur : Rivages (Octobre 2018)

Collection :  Rivages Noirs

Traduction : Jean-Paul Gratias (Anglais USA)

ISBN : 978-2743645144

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