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EVADEZ-MOI
10 novembre 2018

Les chiens qui traversent la nuit de Pierre Pelot

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Parfois, au détour d’une allée de foire, on croise un étal de bouquiniste. Et parfois, on tombe sur de vieux trésors. C’est comme ça que j’ai déniché ce roman, publié en 2003 chez Rivages.

On pourrait alors penser qu’on va lire un polar « vintage » avec une ambiance et des personnages démodés. On aurait tout faux. Ce roman noir, car ce n’est pas un polar, est tout à fait intemporel.

Nous sommes dans un village quasi désaffecté d’une banlieue, quelque part en France. L’industrialisation s’en est éloignée, emportant avec elle la plupart des habitants. Il ne reste guère plus que le café tenu par Cécilia, un camion de frites et hot-dogs tenu par Caleb, un brocanteur et une poignée d’autres paumés, à l’image de Germano, le fils de Cécilia, pas vraiment « fini ».

Dans la chaleur de l’été, débarquent un jour 5 hommes à bord d’une Pontiac à la recherche d’un jeune homme qu’ils ne connaissent pas et d’une jeune femme qu’ils semblent bien connaître. Ils vont poser leurs questions à coup de bâtons et de poings.

On comprend alors que dans ce coin oublié, les habitants forment une famille, un peu bancale comme beaucoup de familles, mais soudée malgré tout. Comme dans tous les villages, chacun a des secrets, de polichinelle parfois, lourd quelques fois.

Parfois, en voulant ou en croyant faire le bien, les réactions en chaîne qui peuvent en découler seront catastrophiques.

Ce qui est vraiment incroyable c’est qu’en 150 pages, ce roman est très dense et ne met de côté ni l’intrigue, ni les personnages, ni le décor. L’écriture est telle qu’elle fait comme partie du décor, le style de l’auteur nous plongeant dans cette petite communauté, nous intégrant à eux. Nous ne sommes pas spectateur, ni lecteur et on en ressort avec l’impression de connaître Caleb, Cécilia et Germano depuis un bout de temps, comme quand on passe plusieurs jours sur un roman de 600 pages.

Pour moi, ça a été deux heures de pur régal.

Alors non seulement je vous encourage à le lire mais aussi à fouiner sur les étals des bouquinistes si vous avez la chance d’en croiser. Un roman n’a pas de date de péremption.

 

4ème de couverture :

Une rue que ses habitants n'appellent plus autrement que " la rue ", comme ils disent " la ville " ou encore " le quartier ", après avoir jeté l'emballage des noms propres inutiles.
Une rue près d'un terrain vague dans un quartier appelé a disparaître. Un jour une Pontiac grise se gare devant l'unique bistrot et un homme aux mains gainées de mitaines en cuir noir en descend. Dans la voiture, trois ou quatre hommes, des types à se balader avec des manches de pioche, des fusils, qui rigolent quand on leur parle des flics, qui entrent dans les bars et tabassent à tour de bras quand et qui ça leur chante. Ils sont à la recherche d'une fille.
Elle leur a échappé. Quelqu'un de la rue l'a aidée.

Alors ils répandent la terreur. Qui osera les affronter dans cette rue perdue d'un quartier oublié ?

 

 

L’auteur :

Pierre Pelot est né en 1945 dans les Vosges. Extrêmement prolifique, il est l’auteur de près de 200 ouvrages (sous son nom propre ou sous divers pseudonymes) dans des genres très différents.
Si les années 1960 sont celles du western, de la série Dylan Stark, la décennie suivante est celle de la science-fiction, du fantastique et du roman dit « de terroir ».
A partir de 1972, Pierre Pelot s’impose peu à peu comme un maître français de la science-fiction et du fantastique. Il reçoit le Grand Prix de la Science-Fiction française pour Delirium Circus et le Grand Prix du Festival de Metz pour Transit. Il dénonce une société policière qui contrôle ses citoyens, en particulier dissidents ou marginaux, tous les exclus du système.
Les années 80 sont celles du roman noir : La Nuit sur terre, La Forêt muette et L’Eté en pente douce, adapté au cinéma en 1987. Il rédige aussi une très longue et très documentée publication de cinq tomes, un cycle de « paléo fiction », Sous le vent du monde, rédigé avec la collaboration scientifique d’Yves Coppens.
En 2003, il publie une impressionnante saga historique, C’est ainsi que les hommes vivent, Prix Erckmann-Chatrian, Prix de la Feuille d’or. En 2006, il reçoit le prix Amerigo Vespucci pour son roman L’Ombre des voyageuses

 

  • Editeur : Rivages (14 février 2003)
  • Collection : Rivages noir
  • ISBN: 978-2743610746

 

Titre disponible en numérique chez Bragelonne.

 

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Commentaires
J
Après t'avoir lue, je peux t'assurer que si je tombe sur le bouquin un peu par hasard comme toi, je me rue dessus. J'aime quand c'est court et percutant sans sacrifier le reste. Bises.
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