La Griffe du Diable de Lara Dearman
Le pitch :
Une jeune fille est retrouvée morte sur une plage de Guernesey.
Jennifer, journaliste, se charge du sujet pour le journal local. Alors que tout laisse penser à un suicide, Jennifer n’y crois pas et va tenter de découvrir la vérité avec l’aide de Michael, le flic chargé de clore le dossier.
Mon avis :
On a affaire ici à un roman policier très classique dans son scénario et dans son style.
L’histoire est une énième histoire d’un flic qu’un évènement a brisé qui coopère avec une journaliste ayant subi un traumatisme. Ils vont donc s’allier pour résoudre cette enquête qui s’avère malgré tout prenante.
On découvre aussi Guernesey, située à quelques encablures de nos côtes bretonnes et normandes, une île qui ne semble pas franchement hospitalière dans ce roman.
L’auteur nous initie à quelques contes et légendes de l’île sans trop s’étendre sur le sujet.
La construction n’est pas plus originale. L’auteur fait parler tour à tour Jennifer, enchainant des flash-back sur son passé, et Michael, qui s’apitoie un peu sur son sort mais qui au final devient un personnage assez attachant et prenant une part de plus en plus active au fur et à mesure que l’enquête, menée principalement par Jennifer, avance. Le tout est entrecoupé par des chapitres où le possible tueur raconte le déroulement de sa vie et de ses faits et méfaits. Il est difficile de rentrer d’avantage dans les détails sans risquer de révéler une partie de l’intrigue, ce qui serait vraiment dommage non ?
Les personnages sont sympathiques. Jennifer, de retour après une agression à Londres, peine à se remettre du décès de son père, victime d’un accident sur son bateau. Elle vit avec sa mère, elle aussi très perturbée par ces évènements. Journaliste, elle est fouineuse et obstinée, exactement ce qu’on attend d’un tel personnage en fin de compte.
Michael, lui, ne se remet pas de la mort de sa fille. Il a perdu toutes ses illusions mais prends pour le coup cette affaire à cœur puisque la victime a à peu près l’âge de sa fille à son décès.
Bon ok, l’auteur déclenche en son lecteur de l’empathie pour ces deux personnages afin qu’on s’y attache… mais ça marche. Un bon point, c’est que l’auteur n’a pas ajouté d’aspect « guimauve » dans la relation entre Jennifer et Michael, rendant ce roman un peu plus sérieux que d’autres dans le même genre.
Le style est agréable et se lit facilement. Les chapitres défilent très vite et leur lecture est plaisante. Le scenario est prenant même si le tout manque un peu de rythme.
En résumé, un roman policier classique mais de bonne facture qui vous fera passer un agréable moment.
4ème de couverture :
Poursuivie par ses démons, Jennifer Dorey a quitté Londres pour retourner dans sa maison d'enfance avec sa mère, à Guernesey, où elle est devenue reporter au journal local. Elle pensait pouvoir souffler un peu. Elle avait tort.
Quand le cadavre d'une jeune femme s'échoue sur une plage, la journaliste mène sa propre enquête et exhume plusieurs morts similaires qui s'étendent sur une cinquantaine d'années. Plus troublant encore, toutes les victimes avaient sur le bras des marques semblables à un symbole gravé sur un rocher de l'île : les " griffes du diable ", dont la légende veut qu'elles aient été laissées par Satan lui-même...
L’auteur :
Lara Dearman a grandi à Guernesey avant de s'installer au Royaume-Uni pour étudier à l'université les relations internationales et le français. Après une brève carrière dans la finance et trois ans passés à Singapour, elle se consacre à l'écriture. Son premier roman, La Griffe du diable, combine son amour pour Guernesey, et ses nombreux mythes, et sa passion pour le polar et les serial killers.
- Editeur : Robert Laffont (16 novembre 2017)
- Collection : La Bête noire
- Traduction : Dominique Haas et Stéphanie Leigniel
- Prix : 20.00 €
- ISBN: 978222119856