Zombie Story de David Wellington
Réédition aujourd’hui de la trilogie de David Wellington comprenant :
- Zombie Island
- Zombie Nation
- Zombie Planet
Cette fois-ci réunis en une intégrale de 792 pages sous le titre Zombie Story.
Zombie Island débute 6 semaines après le début de l’épidémie qui sévit sur toute la planète et transforme ses habitants en zombies, des morts-vivants ne pensant plus qu’à se nourrir pour « subsister ». Une enclave résiste cependant en Somalie dans une communauté paramilitaire composée essentiellement d’enfants-soldats. Dekalb y réside avec sa fille Sarah. La chef de ce groupuscule, adorée par les siens, est atteinte du sida. Dekalb monte alors une expédition vers New-York pour tenter de trouver des médicaments puisque tous les centres médicaux et les hôpitaux ont été dépouillés. Sa cible : l’immeuble des Nations Unies. Mais leur arrivée à New-York va leur réserver le pire de ce qu’ils auraient pu imaginer.
Zombie Nation est en « parallèle » de Zombie Island.
Californie, Nilla se réveille dans un bar à Oxygène. Elle est totalement amnésique mais se rend vite compte qu’elle est devenue un zombie. Le masque qu’elle portait lors de sa mort a sauvegardé son cerveau, sa capacité à parler et à réfléchir. De leur côté, Dick et Bleu Skye, en pleine montagne, découvrent que les animaux aussi se transforment en zombie. Clark, lui, est appelé en renfort dans une prison au milieu du Colorado et assiste impuissant à un vrai carnage perpétré par les matons eux-mêmes. Clark part en Californie pour tenter de découvrir l’origine de cette épidémie et apprend qu’une femme détient la solution. Il part à la recherche de Nilla.
Zombie Planet se déroule 12 ans après. Il ne reste plus grand-chose de l’espèce humaine. Ayaan, dont nous avons fait la connaissance dans Zombie Island, est faite prisonnière par le tzarevitch, grand chef des zombies et autres créatures monstrueuses. Sarah va partir en expédition pour la sauver. Humains, zombies, goules, momies et liches vont devoir s’affronter.
Mon avis :
Dans la forme pour commencer…
Voilà une fresque très travaillée qui ferait pâlir d’envie les scénaristes de Walking Dead.
Le premier tome est travaillé en chapitres très courts avec deux approches différentes.
Celle côté humains et celle côté zombies, vous rendant tour à tour membre des uns et des autres, ce qui rend la lecture originale et addictive.
Le deuxième, bien que conservant plusieurs angles d’approche, est plus classique dans sa construction. Les chapitres sont plus longs mais l’action conserve son rythme effréné.
Le troisième est celui qui m’a le moins convaincue. A trop en faire, on peut perdre son lecteur. Trop de créatures diverses et variées, trop d’actions enchaînées avec moins de cohérence dans le récit.
Dans le fond…
Que de messages dans cette trilogie ! L’auteur s’est visiblement régalé à nous donner son avis sur presque tout.
Comme dans quasiment tous les romans de série Z de bon niveau, l’écologie est très présente dans le récit. Le message du « on ne récolte que ce que l’on sème » est omniprésent, peut-être plus dans le premier tome que dans les suivants, mais sans conteste toujours omniprésent.
On retrouve aussi le thème de l’évolution en médecine ou en technologies. Prenez n’importe quel roman de série Z, la première chose dont les hommes sont privés, c’est les moyens de communication. Ceci aidant toute épidémie à prospérer tranquillement et paniquant tout humain qui se sent alors complètement isolé. La médecine, je disais donc, puisque dans le troisième tome sont abordées les expériences génétiques en vue de créer une race parfaite de zombies…
Si on tient compte ensuite du thème des prisons surpeuplées de dangereux criminels qui se font littéralement « bouffer » par leurs gardiens…
Ce qui ressort quand même sans aucun doute possible, c’est le thème de la religion, de l’endoctrinement. Les zombies ici sont endoctrinés par un tzarevitch russe (pléonasme, désolée, mais c’est dans le roman) et par une cohorte de momies égyptiennes et donc musulmanes, en vue de rayer les humains de la surface de la terre. Tout ceci avec force d’argumentation concernant le bien fondé d’un tel génocide puisque les humains, quasiment tous américains ou somaliens, l’ont, après tout, bien mérité.
On passe de l’épidémie virale à une possible guerre bactériologique et la théorie du complot n’est plus très loin.
Pour résumer, je dirai que cette trilogie est très bonne, vraiment, la qualité y est. Pour tous les fans de série Z, cette intégrale est un must have. Très aboutie, jamais ridicule, bien au contraire.
A lire cependant sans vouloir approfondir le fond car les messages peuvent être assez déstabilisants.
Extraits :
- Je sais ce que tu penses que c’était. Une maladie comme la grippe ou la variole. Cependant, ce n’est pas le cas. Les anciens, les pères, que tu appellerais des dieux, nous ont apporté cela comme un châtiment. C’est un jugement.
- Pour quoi ?
- Tu as le choix mon garçon. Pour ce que vous avez fait à la terre, pourrais-je dire, mais c’est vrai que je suis un vieil adorateur des arbres du passé. Pour ce que vous vous êtes fait entre vous, peut-être. Je sais que ce genre de chose n’est pas très agréable. Dans votre monde, les choses se produisent et c’est tout, hein ? Accidentellement, disons. Par hasard.
- Ils m’ont chuchoté dans le noir et le silence au fond des eaux. Ils m’ont dit que l’humanité était perverse. Que les hommes ont le mal dans le cœur et qu’ils doivent expier leurs péchés par des actes. Par le sacrifice. Le sacrifice du sang. Plus nous retardons le rachat, plus le paiement deviendra élevé. Ils m’ont dit que si les rituels nécessaires n’étaient pas accomplis, si le bon œuvre restait trop longtemps en suspens, il pourrait se révéler nécessaire d’éliminer entièrement l’espèce humaine. Pour le bien de la planète.
Les 4èmes de couvertures :
Zombie Island :
À la suite d’une catastrophe mondiale les pays les plus développés sont envahis par des hordes de zombies cannibales. Seules quelques enclaves subsistent, en Somalie notamment. À la recherche d’un remède au virus, un groupe d’adolescentes surarmées, menées par un vétéran, se rend à New York. Tous se croient préparés au pire. Mais dans l’île de Manhattan en ruine, ils vont bientôt découvrir que la non-mort est loin d’être le destin le plus terrifiant…
Zombie Nation :
Un jour les morts se sont relevés… Une vague de terreur et de cannibalisme se répand aux États-Unis. Bannerman Clark, capitaine de la Garde nationale, est chargé d’une mission capitale : découvrir l’origine de ce désastre et l’empêcher de gagner Los Angeles. Son enquête le mène en Californie où une femme détiendrait le secret de l’Épidémie. Mais elle est frappée d’amnésie. Et pour la protéger, Bannerman doit venir à bout de zombies de plus en plus nombreux, invisibles ou dotés de pouvoirs dignes de super-héros.
Apprenez comment l’horreur a commencé…
Zombie Planet :
Douze ans se sont écoulés depuis que les morts-vivants, après avoir envahi Manhattan, puis les États-Unis, se sont emparés de la quasi-totalité de la planète en dévorant ses habitants. Une rescapée, Sarah, décide de sauver son ancien protecteur, le Somalien Ayaan, des griffes du tsarévitch, le plus puissant des maîtres zombies qui brigue la domination mondiale. Mais les humains sont de moins en moins nombreux. Les vivants ont connu l’enfer et pourtant le pire reste à venir. Parviendront-ils à survivre sur cette planète désolée après tant d’épreuves ?
L’auteur :
David Wellington est né en 1971 à Pittsburg (Pennsylvanie), ville où George Romero a tourné La Nuit des morts-vivants. Ceci l’a sans doute destiné à écrire sa propre trilogie sur les zombies, d’abord sur son site internet personnel, avant de se faire remarquer par un éditeur. Ses ouvrages ont en commun la mise en scène de monstres classiques revus et corrigés par ses soins, tels les vampires de 13 Balles dans la peau, qui sont de véritables machines à tuer, bien loin des suceurs de sang pales et androgynes…
Aujourd’hui, David vit à New York, en compagnie de son chien, Mary Shelley (!) et de son épouse, Elisabeth. Lors de leurs vœux de mariage, cette dernière lui a fait promettre de botter les fesses de beaucoup de zombies !
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