Ça commence comme ça :

Le Baltic Charisma est un ferry de luxe qui rallie depuis de nombreuses années la Suède à la Finlande.

24 heures de traversée dont une nuit entière pendant lesquelles la plupart des passagers va faire la fête, boire jusqu’à tomber ivre et s’adonner à tous les excès.

Certains font la traversée pour ressouder une famille, demander un fiancé en mariage, faire la fête entre copines, enterrer une vie de célibataire ou simplement fuir la monotonie d’une vie solitaire.

Cette croisière aurait pu être un vrai enchantement.

Sauf que les familles se déchirent, le fiancé ne veut pas forcément se marier et que surtout les gens deviennent fous, sauvages et que le sang commence à couler plus sûrement qu’un navire.

Mon avis :

Ne vous y trompez pas, ce n’est pas La Croisière s’Amuse.

Ce roman s’inscrit parmi les meilleurs romans horrifiques que j’ai pu lire.

L’atmosphère confinée, chargée d’alcool et de tensions entre les personnages, vous entraîne et vous installe dans une ambiance angoissante comme Stephen King a pu l’instaurer dans Shinning.

Dès le début du roman, on prend un réel plaisir à la mise en place des personnages, tous très différents et parfaitement cernés. On s’attachera beaucoup à Albin et Lo, deux adolescents en croisière pour l’un avec son père alcoolique et sa mère handicapée et pour l’autre seule avec sa mère.

Le personnage de Calle, l’amoureux éconduit est tout aussi attachant. Ancien employé du Ferry, il sera le seul à pouvoir aider les passagers.

L’auteur fait monter la pression doucement avec les premiers cas de meurtres-métamorphoses puis tout va crescendo dans la seconde moitié du roman que vous n’arriverez plus à refermer avant le final en apothéose.

Il est vraiment difficile de parler de ce roman sans risquer de spoiler et de gâcher le plaisir.

Je peux dire que c’est un roman d’une qualité exceptionnelle dans le genre. Sans entrer dans les détails, on voit plutôt ce thème dans le fantasy ou le bit-lit à l’eau de rose. Ici rien de tout ça, même si on est dans l’imaginaire.

On est donc dans l’imaginaire dans sa version horrifique où on classerait certains romans de Stephen King (ça, Simetierre), qui ont beaucoup influencé l’auteur,  des romans de Dean Koontz ou de Graham Masterton, pour n’en citer que trois.

Certaines scènes sont violentes et les descriptions des métamorphoses peuvent être parfois choquantes pour les âmes sensibles.

Ce roman reste pour moi un des meilleurs romans horrifiques.

4^ème de couverture :

Ce soir, mille deux cents passagers se réjouissent de faire la traversée maritime entre la Suède et la Finlande, à bord du ferry luxueux qui les emporte sur la mer Baltique. L’espace de vingt-quatre heures, ils abandonnent derrière eux leur vie quotidienne et se laissent aller à être quelqu’un d’autre.

Mais le mal rôde à bord. Et au cœur de la nuit, au milieu de la Baltique, il n’y a pas d’échappatoire possible. Surtout quand tout contact avec la terre ferme est mystérieusement coupé…

Si face à l’adversité certains se comportent en héros, cette nuit fatidique fait parfois surgir le pire chez d’autres – et à mesure que les disparitions inexplicables s’enchaînent, il devient vital que le ferry n’arrive jamais à destination…

Bienvenue à bord du Baltic Charisma.

L’auteur :

Mats Strandberg est un auteur et journaliste suédois, qui travaille au périodique Aftonbladet. Son premier roman, Jaktsäsong, a été publié en 2006. Son roman Le Cercle des jeunes élues (écrit en collaboration avec Sara B. Elfgren), a été nommé au prix August en 2011, dans la catégorie littérature jeunesse. Né en 1976 en Suède, Mats Strandberg a commencé à lire Stephen King quand il était adolescent – ce qui provoqua chez lui de violents cauchemars récurrents. C’est ainsi qu’est née sa fascination pour le genre de l’horreur, qui l’a suivi toute sa vie.

Editions Bragelonne, collection L’Ombre de Bragelonne