Interview d'auteur : Sire Cédric
Il y a quelques jours, j'ai rencontré Sire Cédric lors d'une rencontre à la Librairie de la Renaissance en partenariat avec Toulouse Polars du Sud.
Sire Cédric m'avait proposé une interview, je vous la livre à présent avec plaisir:
1- Dans Du Feu de l’Enfer, tu mets en scène une femme forte, courageuse et altruiste. Tout comme dans la série avec Eva, ce personnage féminin porte de bout en bout le roman. Pourquoi ces personnages féminins ? Et penses-tu que c’est ce qui fait que tu as tant de fans féminines ?
Je ne sais pas ce que les gens préfèrent dans mes livres, ni ce qui les attire, je manque toujours de recul à ce sujet. J’ai des lecteurs de tous âges, je pense que chacun y trouve quelque chose de différent. Comme tu le soulignes, il y a une majorité de femmes parmi eux, mais n’est-ce pas parce que les femmes lisent beaucoup plus que les hommes ? Quoi qu’il en soit, j’aime les personnages féminins, c’est une évidence. Dans mon dernier roman, c’est la jeune Manon qui découvre peu à peu des forces insoupçonnées en elle. C’est aussi une âme pure, qui va frôler la tentation des ténèbres, et devoir faire des choix terribles. Dès le début, son parcours humain a été la raison d’être de cette histoire. J’aime par-dessus tout mettre en scène des femmes qui ont tout à prouver. Alors que personne ne leur fait confiance, elles doivent montrer qui elles sont vraiment, se dépasser et finalement être les seules à pouvoir triompher des pires dangers. On retrouve souvent ce profil de personnage dans mes histoires, c’est plus fort que moi.
2- Avec ce roman, tu t’éloignes du fantastique avec un thriller pur (et dur) mais flirtes avec le genre horrifique. N’as-tu pas peur que ceux qui te suivent depuis le début soient un peu décontenancés, voire déçus ?
Je n’ai pas l’impression d’avoir changé de registre, simplement de suivre une route personnelle et logique. On parlait à l’instant de mes héroïnes, elles sont toutes l’incarnation de ces « dernières survivantes », aussi appelées les « filles finales » des films d’horreur ! Ce qui me plaît, c’est de jouer avec les frissons, l’aventure, les scènes de peur, le dépaysement… J’écris avant tout pour divertir les lecteurs. J’espère que chaque histoire que je leur donne saura les toucher et les absorber. C’est aussi la raison pour laquelle je ne leur propose jamais deux fois la même histoire, je n’ai pas envie de me répéter, ou pire, de lasser. De plus, l’écriture n’est pas une science exacte. Certaines idées viennent, certains personnages se développent, et je suis mes envies. J’écris le livre que j’aimerais lire, à chaque fois, de la manière la plus honnête. Si je prends du plaisir, je me dis que le lecteur en prendra lui aussi.
3- La fin du Feu de l’Enfer laisse une porte grande ouverte vers une suite... Y songes-tu ?
L’histoire est telle que je voulais la raconter, pour moi elle est achevée. Les personnages vont continuer à exister après ces événements, bien sûr. J’offre un aperçu de ce qu’ils vont faire. Comme dans chacun de mes livres, il y a des choses dites et d’autres que l’on peut comprendre de manière implicite, c’est à chaque lecteur de se faire son idée. Mais le propos, ce que je voulais dire avec ce livre, a trouvé sa conclusion.
4- Ce roman est bourré de clins d’œil à tes amis, notamment Bruno Lamarque de la Librairie la renaissance et membre de l’association Toulouse Polars du Sud. Étaient-ils tous consentants ? (joke)
Bien sûr. Comme dans chacun de mes livres, il y a des tonnes de choses sous la surface, d’amis qui se glissent entre les pages, ou d’autres choses plus ou moins personnelles. Écrire reste un acte ludique pour moi.
5- En parlant de TPS, tu as écrit le scénario du rallye enquête de l'édition 2016 du festival. Peux-tu nous parler de cette expérience ?
C’était une première pour moi, je n’avais jamais scénarisé de chasse au trésor. J’avais comme consigne de placer les étapes dans des lieux importants du patrimoine toulousain, en termes de réhabilitation industrielle notamment. Il fallait en outre que le parcours soit limité dans l’espace et donc le temps d’enquête. Un vrai casse-tête à mettre en œuvre, mais pour lequel j’ai pris beaucoup de plaisir. De plus, cela m’a permis de redécouvrir certains aspects de l’histoire de ma propre ville. J’en garde un excellent souvenir !
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