Autant le dire de suite, ce roman est un OVNI littéraire pour moi.

Quand on est habituée à résoudre des crimes, à parler aux fantômes et à combattre des démons, le temps d’adaptation est quelque peu long.

Ce roman est ce qu’on appelle un roman d’anticipation.

Dans un futur indéterminé, nous ne sommes plus terriens mais planétariens. Le tout est régi par « le Vivant ». Et dans ce monde le nombre de planétariens est de 4 milliards. Pas 1 de plus, pas 1 de moins. Lors de festivals (plutôt louches les festivals dans le futur), certains se mettent en « pause temporaire » (équivalent terrien de la mort mais dans le monde du Vivant, la mort n’existe pas). Il y aura autant de naissances que de mises en pause afin de respecter l’équilibre. C’est sans compter sur Hannah qui revient du festival enceinte du 4 000 000 001éme.

Ils l’appelleront Zéro car il n’est la « réincarnation » de personne.

Dans ce monde dictatorial et militariste, ou vous êtes privé de la faculté de choix, de la liberté de penser et de vivre, les indésirables sont internés dans des centres de correction.

Zéro nous raconte sa vie dans ce centre jusqu’à sa mise en pause volontaire.

Bref, voilà un voyage sidéral et temporel qui m’a complètement décontenancée. J’ai du mettre la moitié du livre à comprendre de quoi on me parlait.

Satyre d’une société où l’information vous est imposée comme une vérité, ou votre vie est programmée et reliée à un système informatique qui contrôle votre pensée et vos actes, ce roman est surtout un message. Contre le sectarisme, pour l’acceptation des différences.

Un total reset pour moi. Je ne peux pas dire si j’ai aimé ou si j’ai détesté. C’était juste différent. Ce qui est sur c’est qu’on s’enrichit toujours de découvrir de nouvelles littératures.