Pour mon premier retour de lecture de l'année j'ai choisi le meilleur roman de vampires que j'ai pu lire jusqu'à aujourd'hui.

Ici, n'attendez pas de romance, de vampires qui brillent au soleil ou encore de chevalière qui permet de sortir au soleil.

Non, ici, embarquez sur le Rêve de Fèvre, le plus gros bateau à aubes naviguant sur le Mississippi dans cette deuxième moitié du XIXème siècle. La capitaine Marsh vous y accueillera avec tout son équipage ainsi que son étrange associé qui est allergique au soleil et qui boit une infâme boisson. Partez sur les eaux tumultueuses du fleuve, faites la courses avec des bateaux concurrents mais surtout ne réveillez pas le capitaine York quand il dort durant les longues heures du jour.

Ne croyez pas pour autant que parce qu'ils sont différents, parce qu'ils ont une manière de "vivre" qui diffère de la vôtre, parce que les habitudes alimentaires sont quelque peu saignantes, les gens comme York sont pour autant des monstres. Tout comme les noirs, en pleine époque esclavagiste et abolitionniste, ne sont pas des "sous hommes", du bétail, sauf peut-être pour les buveurs de sang.

A travers ce magnifique roman d'aventures vampiriques, l'auteur nous parle surtout de racisme. Il démontre que quelles que soient nos différences nous pouvons les accepter et vivre ensemble.

L'auteur du Trône de Fer, Game of thrones à l'écran, change ici de registre et met en scène un capitaine faisant preuve d'un courage et d'une bienveillance peu communs, associé à un être loin des stéréotypes craignant l'ail, sans reflet dans les miroirs.

C'est magnifiquement écrit avec de longues descriptions de ces magnifiques bateaux à vapeur qui assuraient alors le commerce par voies fluviales dans ces Etats-Unis déjà divisés entre Nord et Sud.

Ce sont 500 pages qui se dévorent et qui vous promettent de longues nuits blanches.

N'oubliez pas que les romans n'ont pas de dates de péremption et celui-ci est disponible dans plusieurs formats et éditions. Traduit par Alain Robert.

Résumé éditeur :

Mississippi, 1857. Quel capitaine de vapeur sensé refuserait le marché de Joshua York ? Cet armateur aux allures de dandy romantique offre des fonds illimités pour faire construire le navire le plus grand, le plus rapide et le plus somptueux que le fleuve ait jamais connu. En échange de quoi ses exigences paraissent bien raisonnables : garder la maîtrise des horaires et des destinations, et, surtout, ne jamais - à aucun prix - être dérangé dans sa cabine hermétiquement close, dont il ne sort qu'une fois la nuit tombée. Voilà enfin l'occasion qu'attendait le capitaine Marsh, vieux loup de rivière aux proportions gargantuesques, pour relancer sa compagnie en perte de vitesse. Si ce formidable vapeur lui permet de coiffer ses concurrents au poteau, peu lui importe les lubies de l'étrange armateur. Jusqu'au jour où une vague de meurtres sanglants apparaît dans le sillage du Rêve de Fèvre...